Nouvelle mobilisation des avocats grassois ce matin au palais

Le barreau de Grasse avait annoncé dès hier dans un communiqué « qu’il procéderait au blocage de l’audience de ventes saisies-immobilières prévue demain jeudi 6 février 2020 à 9 heures au Tribunal Judiciaire de Grasse ».
Et les avocats avaient répondu présents à l’appel de leur bâtonnier : durant toute la matinée, une centaine d’avocats guidée par le bâtonnier Fabrice Maurel, était rassemblée dans la salle d’audience.
Ensemble et en choeur, ils ont chanté (pour certains à l’aide mégaphones !), tapé sur le précieux code pénal et ont empêché le déroulement normal de l’audience des ventes aux enchères immobilières. « Le gouvernement a fait le choix d’attaquer les avocats, nous avons fait le choix de nous défendre  » a t-il expliqué avant d’être applaudi et d’entonner avec les confrères les chansons, chantées encore et encore jusqu’à midi, fin de la mobilisation.

Dialogue de sourd

Une démonstration bruyante pour la profession qui ne renonce pas à faire entendre son mécontentement. Une preuve encore de sa solidarité et détermination à maintenir la pression contre le projet de réforme, tant que les instances nationales n’auront pas reçu des propositions du gouvernement satisfaisantes.
Le Conseil de l’Ordre du Barreau de Grasse a prévu de se réunir en AGE le 11 février pour décider de la poursuite du mouvement de grève la semaine prochaine.
Au niveau national, l’Assemblée générale du CNB se réunira ce vendredi 7 février et examinera les document de simulations financières remis hier par le gouvernement. "À l’issue de la réunion qui s’est tenue à Matignon hier soir [...] Le sentiment d’un dialogue de sourds entre le gouvernement et les avocats se confirme. Le CNB décidera en assemblée générale vendredi la suite qu’il convient de donner au mouvement."

Le bâtonnier Maurel très engagé contre ce projet de réforme était le premier à chanter ce matin (DR M.R)