Que de zigzags !

Que de zigzags !

Edito d’Olivier Biscaye

Ce ne serait pas si grave, on en plaisanterait entre nous. Ça finirait même par nous amuser.

Mais observer les responsables politiques trouver des justifications à la nouvelle baisse du chômage en août est proprement consternant. A choisir, qu’ils se taisent ! Mieux vaudrait qu’ils annoncent la couleur, avouent enfin que leur politique de zigzags permanent à plombé la France et empêché le rebond sur le front de l’emploi escompté. Incapables de tenir une ligne claire et durable au cours de leur quinquennat, les gouvernants ont conduit le pays dans l’impasse. Un jour contre les 35 heures, un autre pour les heures défiscalisées, le matin libéral, le midi protectionniste, le lundi pour la hausse des impôts, le dimanche pour le grand soir fiscal.

En matières d’économie, d’éducation nationale, d’agriculture ou d’Europe, les caps ont évolué au gré des volontés présidentielles, des calculs politiciens et des humeurs populaires que l’on s’interdit de contredire. Et en fonction de la valse ministérielle. Imaginez donc, depuis 2012, l’Education nationale a vu se succéder trois locataires, idem à l’Emploi...

On pourrait poursuivre comme ça dans tous les domaines sans exclusive, Sarkozy n’ayant pas fait mieux sur ce point entre 2007 et 2012 ! Au final, chaque ministre s’est arrogé le droit de modifier les textes de loi de son prédécesseur à peine appliqués, orientant, adaptant et récusant parfois franchement les décisions du camarade en place quelques mois plus tôt. Avec pour résultat la cacophonie, la confusion, davantage de normes et de contraintes. Et sur le terrain, qui trinque ? Les citoyens évidemment. Arrêtez le carnage et soyez cohérent !

Le ridicule ne tue certes pas mais il laisse des traces. Ça finit par se remarquer...

@OBiscaye

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