Reprendre souffle...

Reprendre souffle...

On ne saurait trop conseiller à MM. Valls, Macron, Montebourg, Fillon et à tous les autres candidat(e)s engagé(e)s dans la présidentielle de bien profiter de la "trêve des confiseurs" pour reprendre des forces avant d’affronter les échéances de 2017.

Parce que, par les temps qui courent, prétendre à la plus haute fonction de la République relève sans doute un peu du masochisme. L’état de notre État ne promet pas, au prochain locataire de l’Elysée, des lendemains qui chantent !
Grogne sociale, dette... : les nuages continuent à s’accumuler au dessus de nos têtes sans que l’on entr’aperçoive à l’horizon ne serait-ce qu’un semblant de début d’éclaircie. Au mieux, la progression du chômage a été stoppée sur la fin crépusculaire de ce quinquennat ; quant au pouvoir d’achat - autre attente forte - il a subi ces dernières années les coups de rabot d’une fiscalité alourdie.
Pas de quoi espérer un début de "règne" dans la joie et la bonne humeur...
Depuis des décennies, on parle de réformes nécessaires et urgentes, sans avoir le courage de s’y atteler. Parce que c’est impopulaire et hautement explosif. Les pouvoirs successifs sont restés assis sur la cocotte minute, se contentant de lâcher de temps à autre un peu de vapeur (les 35 heures pour la gauche, des allègements pour les entreprises pour la droite) afin d’éviter que la machine infernale ne s’emballe comme un réacteur de Fukushima.
Résultat : on n’est pas plus avancé qu’il y a dix ou vingt ans. Sauf que les trous ont continué, avec des budgets en déficit depuis... 1975, à se creuser inexorablement. La dette approche l’équivalent d’une année de PIB du pays, soit à peu de choses près la situation de la Grèce avant l’organisation des Jeux Olympiques d’Athènes !
Alors oui, mesdames et messieurs les candidats, faîtes le plein d’énergie car vous en aurez besoin. Le nouveau président(e) élu(e) n’aura même pas la satisfaction de souffler en allant se balader à l’étranger : imaginez un peu le plaisir d’un dîner en tête à tête avec Donald Trump, Vladimir Poutine, Recep Erdogan et autres chefs d’état à l’égo boursouflé.
Mais bon, tout n’est pas si noir. La France montre tous les jours qu’elle ne manque pas d’énergie, de talents, de créateurs, de personnes qui ont l’esprit d’entreprise. C’est cet optimisme s’appuyant sur du concret - nos startups, nos brevets, notre technologie - que le prochain président devra insuffler au pays pour lui faire reprendre confiance. Pour construire un avenir aussi appétissant que les confiseries de cette période de fête.

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