Crédit immo : la baisse,

Crédit immo : la baisse, jusqu’à quand ?

Alors que les spécialistes s’attendent à une remontée des taux des crédits immobiliers, le phénomène ne s’est pas encore réellement produit en ce début d’année : en novembre, c’est un nouveau plancher historique (1,31% en moyenne selon Crédit logement/CSA) qui a été atteint.

Un niveau extrêmement intéressant pour les particuliers qui, en quelques années et pour le même effort financier, peuvent acquérir jusqu’à 30% de surface supplémentaire !

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?

"C’est le moment d’acheter, je le dis à chaque fois" répète Frédéric
Pelou, président de la FNAIM des Alpes-Maritimes
. Car tout le monde s’attend à une remontée qui n’arrive toujours pas.
Si les acquéreurs ont le sourire - les intérêts peinent à suivre le niveau de l’inflation réelle - les banquiers, eux, font triste mine : leurs clients ont pris l’habitude de renégocier les crédits anciens et les taux bas actuels font que cette activité n’est quasiment plus rentable. Même si les banques elles-mêmes se financent en empruntant pour "peanuts".
En fait, la baisse est ininterrompue depuis la fin 2015, mais les taux ont déjà commencé à sérieusement piquer du nez avec la grande crise de 2008/2009.
Même si nombre de dossiers concernent des crédits "allongés" à 25 ans, les taux ne permettent évidemment plus les marges bénéficiaires d’il y a encore une vingtaine d’années lorsque les TEG flirtaient avec les 10%.

Concurrence accrue entre banques

Les conditions actuelles ont créé une forte concurrence sur le marché entre les établissements de prêts traditionnels entre eux, et avec de nouveaux arrivés en ligne qui s’installent sur les niches les plus faciles et les plus rentables.
Tout le secteur regarde du côté de la Banque Centrale Européenne. Pour soutenir l’économie, celle-ci a maintenu des taux très bas, mais cela pourrait ne pas durer... Si Mario Draghi cesse cette politique - de nombreuses voix s’élèvent en ce sens - les conditions de financement seront moins favorables dans un secteur où les investisseurs ont besoin de lisibilité et de stabilité avant de s’engager.

Un frémissement de hausse

La tendance semble s’inverser, pour l’instant légèrement. Les taux d’emprunt à 10 ans sont passés de 0,33% à 0,76% sur les deux derniers mois. Un phénomène également perçu dans les pays du nord de l’Europe, où les conditions économiques et financières sont cependant très différentes des nôtres. Alors frémissement ou fausse alerte : réponse dans trois mois !

deconnecte