Petits arrangements (...)

Petits arrangements entre amis...

Après Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau président du Medef, Patrick Martin, a lui aussi accepté une invitation à… la Fête de l’Humanité le week-end dernier, ce qui lui a permis de parcourir les stands et d’échanger avec Sophie Binet, patronne de la CGT, sur les sujets du moment. Les spectateurs ont souligné le dialogue courtois entre les deux têtes d’affiche, ponctué par de bonnes petites phrases de part et d’autre, et aussi parfois de quelques sifflets. Et si l’on arrivait enfin à se parler dans ce pays, au lieu de rester sur des dogmes qui paralysent à la fois la vie économique et sociale ?


Pour la formation du prochain gouvernement, le téléphone de Matignon a davantage chauffé ces derniers jours que la carte bancaire des Français, toujours préoccupés par leur pouvoir d’achat. Ils viennent en effet de recevoir le montant de leurs impôts sur le revenu et locaux. Alors que certains jugent irréalisable de revenir à 3 % de déficit en 2027 - comme promis par Bruno Le Maire, qui part exercer ses talents d’économiste ailleurs après avoir continué à creuser allègrement le trou - les familles et les entreprises savent qu’elles devront resserrer la ceinture d’un cran. Pour Bercy, un commandant de sous-marin habitué aux eaux troubles et aux bas-fonds devrait pouvoir faire l’affaire…


Le monde des smartphones ronronne depuis quelques années, avec peu de nouveautés technologiques susceptibles d’appâter le client. Il espère se refaire la fraise avec l’introduction de l’intelligence artificielle dans les appareils du haut de gamme. Doit-on comprendre que l’IA répondra vocalement à notre place, qu’elle écrira nos SMS en répondant aux messages reçus qu’elle aura préalablement lus, qu’elle composera elle-même des images pour nous éviter la fatigue de faire nous-mêmes des photos ? Bref, que l’on pourra enfin se libérer de notre smartphone et le laisser dans le tiroir de la table de nuit ? Ce serait un rêve…


Thierry Breton a démissionné avec fracas de son poste de commissaire européen. Ce n’est pas si courant, car la place est réputée plutôt bonne. Un claquage de porte causé par Ursula von der Leyen qui a demandé à la France de retirer notre concitoyen de la liste des « papabili » pour sa prochaine équipe. Officiellement, cette exclusion aurait eu pour but de lui confier un portefeuille plus influent, mais le diamètre de la couleuvre n’a pas permis au désormais ex-commissaire de la gober. En place depuis 2019, chargé du marché intérieur, de la politique industrielle et du numérique notamment, celui-ci reproche à la patronne allemande un style de direction trop autoritaire, pas assez collectif. Et pour que les choses soient bien claires, il estime sa « gouvernance douteuse » et pointe un manque d’éthique. Qu’en termes polis ces affrontements sont décrits…


On serait Donald Trump, après deux tentatives d’assassinat sur sa personne, que l’on réviserait notre position sur la politique laxiste de la circulation des armes à feu aux USA. Peut-être qu’à force d’écouter siffler les balles près de ses oreilles…


Aura-t-on enfin un gouvernement à la fin de la semaine ? Les paris restent ouverts…

Jean-Michel CHEVALIER

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