Robots : vont-ils signer

Robots : vont-ils signer la fin du travail pour l’homme ? entre utopie et réalité...

Ce n’est plus de la science-fiction : à l’usine, au bureau, à l’hôpital... les machines remplacent l’homme pour des tâches subalternes. L’intelligence artificielle n’a pas dit son dernier mot...

"Ils" sont déjà là...

On connaît déjà le paiement sans caissières dans les supermarchés, on verra bientôt des voitures et des camions sans chauffeurs... Les robots remplaceront les humains dans certaines de leurs tâches au cours des décennies à venir.
C’est une certitude car le phénomène est déjà enclenché.

L’Europe entre en jeu

Cependant, l’heure n’est pas encore venue où les robots remplaceront totalement l’homme au travail, mais elle approche. Pour preuve, alors que Benoit Hamon place cette question dans le débat de la campagne électorale, le Parlement européen vient de demander à la Commission de définir des normes juridiques et éthiques applicables à ces appareils.

Sophia et les autres...

Sur Sophia Antipolis comme dans la Silicon Valley et en Inde, la R&D travaille d’arrache-pied sur ces machines de plus en plus "intelligentes". Au dernier salon Industria à Cagnes sur Mer, la société Qenvi a montré un charriot qui, dans un centre de stockage, suit en toute autonomie l’employé chargé des expéditions. Pratique et... rentable. De nombreux domaines sont ainsi concernés : la chirurgie, le "pilotage" des énergies, l’assistance aux personnes dépendantes etc.

Un secteur en développement

La Fédération internationale de la robotique annonce une augmentation des ventes de robots de 17 % par an en moyenne entre 2010 et 2014 et le triplement des dépôts de brevets ces dix dernières années.

La bataille des normes

Industriellement, l’Europe doit relever le défi des autres "puissances informatiques" et être en mesure de faire aussi bien et aussi vite...
Faute de quoi, les futures normes seront celles des développeurs, qui se protègeront par des brevets. Le risque est donc de louper le train de la future économie "solide" (la fabrication), comme certains pays sont passés à l’époque à côté du spatial ou de la téléphonie.

De l’éthique avant tout

Les Eurodéputés doivent donc définir "des principes éthiques fondamentaux" interdisant la conception de robots pouvant attenter à la sécurité ou à la dignité des humains.

Vers une personnalité juridique ?

Immatriculation, boîte noire, obligation d’assurance... Des mesures de protection doivent encadrer le développement de l’usage des robots pour, à terme, donner une personnalité juridique à ces machines dont l’intelligence artificielle sera n’en doutons pas capable de dépasser les capacités humaines. Déjà, les plus grands champions d’échecs sont battus par les ordinateurs...

Utiles

La sécurité et le militaire sont des domaines utilisant déjà beaucoup de
robots : des drones armés, des machines pour l’exploration et le déminage dans les sites dangereux, etc.

Une chance ?

Et pourquoi pas ! En tous cas, l’Europe veut voir davantage une
opportunité qu’un risque dans le développement des robots. Elle rejette donc, pour le moment, le principe d’une taxe sur les robots, considérant qu’un alourdissement fiscal serait contraire à l’économie et à l’emploi. Des robots, oui, mais pas contre les hommes...

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