Divina Natura à Cimiez

Divina Natura à Cimiez

Du 3 juin au 3 septembre 2017, la Ville de Nice vous invite à découvrir l’exposition « Divina Natura à Cimiez » au Musée d’archéologie de Nice – site de Cimiez.

Réalisée en collaboration avec l’association Artesens, cette exposition au Musée d’archéologie de Nice interactive et ludique a pour thème la fertilité de la terre et des mythes de la nature dans différentes civilisations antiques. Elle permet de découvrir les collections issues du site archéologique de Cimiez et les rapports que les Romains entretenaient avec d’autres grandes civilisations (les Celtes, les Grecs, les Africains, etc.) au travers de reproductions de grande qualité.

Le chaudron de Gundestrup - Photographie Artesens

Un premier espace consacré aux vestiges de l’ancienne Cemenelum présente des œuvres des collections du musée avec leurs moulages qui pourront être explorés tactilement par les visiteurs voyants et non voyants. Dans le parcours sonore, tactile et olfactif Divina Natura créé par Artesens, des œuvres phares représentant des divinités en lien avec les forces bienfaitrices de la nature ont été sélectionnées parmi les collections de musées prestigieux. Elles évoquent les civilisations de Perse, Grèce, Egypte, Europe celte, Afrique, Mexique et Australie.

Depuis 20 ans, Artesens met en place des expositions itinérantes pour faire découvrir aux enfants et adultes voyants et non-voyants les œuvres d’art appartenant à notre patrimoine ancien et actuel. Artesens a déjà collaboré avec de nombreux musées (Musée du Quai Branly – Jacques Chirac, Musée national Picasso, MuCEM, Musée archéologique de Nîmes, MAMAC de Nice, etc.) et des institutions comme le Centre des monuments nationaux.

Une exposition aux multiples facettes

Huit espaces thématiques vous font découvrir la reproduction d’une œuvre représentative de la philosophie, de la mythologie et de la spiritualité de chacune de ces civilisations autour du thème de la fertilité de la terre.

Les pièces présentées sont des reproductions tactiles de grande qualité, pour la plupart à taille réelle. On y trouve des reproductions de collections issues de musées remarquables, comme le Louvre ou le British Museum, ainsi que des répliques et des œuvres provenant des collections du Musée d’archéologie de Nice – site de Cimiez.

Le parcours propose de découvrir de façon interactive des œuvres de différentes civilisations antiques en les mettant en relation avec les collections du musée et ainsi mettre en avant leur rapport avec la romanité.

••• CIMIEZ
Dans l’espace dédié aux collections du musée, les visiteurs trouveront des pièces variées, comme une statuette en bronze de Mercure, des stèles funéraires, une borne milliaire ou bien encore une amphore. Les œuvres seront accompagnées de leurs moulages. Les moulages présentés pourront être explorés tactilement par les visiteurs enfants et adultes voyants et non voyants.

••• MESOPOTAMIE
La Mésopotamie est représentée par une statue de Gudéa, Prince de Lagash, dite au « vase jaillissant ». Gudéa tient dans ses mains un vase d’où s’échappent des flots poissonneux qui s’écoulent le long de sa robe. Le socle est décoré de vases du même type d’où jaillissent également des flots formant un courant ininterrompu. Le visiteur s’avance dans l’installation sur un tapis aux douces tonalités aquatiques. En s’approchant de la statue de Gudéa et en la touchant, il déclenche des sonorités d’eau qui évoquent les flots s’écoulant le long de la robe de Gudéa. Un commentaire audio accompagne la visite.

••• GRECE
Deux œuvres composent la partie de l’exposition consacrée à la Grèce : un vase et un relief votif. La reproduction du vase à la taille originale est en résine. Le visiteur ferme les yeux et explore la forme de ce vase à trois anses. La scène principale reproduite en relief montre la déesse Déméter versant à Triptolème, assis sur son char ailé, le liquide sacré de l’initiation pour transmettre la culture du blé.

Le relief est lui dédié au sanctuaire de Déméter et de Perséphone. Il représente les deux déesses dans une scène du « rituel des mystères ». Les trois personnages sont vus de profil. On retrouve ici toute l’esthétique classique grecque. Le bas-relief est reproduit à taille réduite en résine aspect pierre polie. Le visiteur peut ainsi découvrir les trois personnages. Un petit théâtre vient accompagner le bas-relief. On peut y voir les personnages du mythe de Déméter. Leurs silhouettes sculptées en reliefs dans du bois peuvent être manipulées par le spectateur.


••• EGYPTE

La partie égyptienne est composée d’une stèle funéraire de la dame Tapéret. Le visiteur découvre les deux côtés de la stèle en écoutant le descriptif audio et en les touchant. Les deux faces sont reproduites en relief, à taille réelle, en bois gravé sculpté et peint. Deux autres reproductions agrandies des deux faces se décomposent en pièces puzzle pour permettre aux visiteurs de les manipuler tout en apprenant ce qu’ils représentent. Cette section s’accompagne également d’une découverte olfactive avec des senteurs évoquant l’Egypte comme la fleur d’oranger, le jasmin ou encore la rose.

••• EUROPE CELTE
L’œuvre représentative de la partie celte européenne est le chaudron de Gundestrup. Le chaudron Gundestrup est l’un des plus célèbres vestiges du monde « barbare ». Il continue de fasciner les spécialistes. La plupart des experts estiment qu’il s’agit d’une œuvre celte vraisemblablement utilisée pour un usage sacré. Les illustrations sont typiquement celtiques avec la présence d’animaux incarnant des divinités tels que le serpent à tête de bélier, le taureau ou le loup. Le chaudron est reproduit au format original avec son aspect métal argent et ses reliefs. Le visiteur entre pour de bon au cœur du chaudron avec les plaques extérieures et les présentoirs des plaques intérieures. Au centre on s’assoit autour de la reproduction tactile du chaudron et on y écoute son histoire. Tout est fait pour permettre une exploration des différentes scènes du chaudron avec les différentes plaques et leurs animaux, personnages et objets.

••• AFRIQUE

La partie africaine propose aux visiteurs de découvrir l’une des plus grandes et des plus anciennes statues du continent africain : la grande statue Djennenké. Il s’agit d’une œuvre anonyme, comme souvent en Afrique. Elle est associée à un peuple venu de Djenné. Cette grande sculpture représente un personnage hermaphrodite aux bras dressés parallèlement dans une attitude typique de l’appel à la pluie. La statue est reproduite en bois teinté en deux exemplaires : une statue de taille réduite qui se découvre de manière tactile, et la statue à taille réelle. La visite est accompagnée de sonorités africaines. Le visiteur peut lui-même en créer avec un bâton de pluie.

••• MEXIQUE

Une statue du dieu Tlaloc, un dieu de l’eau de la pluie et de la foudre, représente ici le Mexique et la culture Aztèque. Tlaloc a les mains posées sur le ventre de chaque côté d’une petite cavité, cela correspond à l’endroit où le dieu était censé verser l’eau. Avant d’atteindre la statue, le visiteur passe par des perles d’eau accompagnées de sonorités de pluie. On peut ensuite découvrir deux statues au format original : une à reconstituer et la seconde qui reste entière.

••• AUSTRALIE
L’Australie est décomposée en deux parties. La première est une reproduction d’une paroi de grotte avec des peintures des Wandjinas datant d’environ 4000 ans qui révèlent des visages étranges ressemblant à des visages humains, mais sans bouche. Les Wandjinas se servaient de ces peintures pour tenter de favoriser la pluie et la fertilité des hommes, des animaux et des végétaux. Le visiteur s’approche de la grotte qui s’anime et s’éclaire au toucher. Le second module est une œuvre de l’artiste Lily Karadada peinte en 1997 qui représente un Wandjina. Le visiteur peut explorer tactilement la peinture et compléter avec des points rouges une seconde reproduction.

Photo de Une : Chaudron de Gundestrup, 1er siècle avant J.-C.
Crédit photo : Artesens/Musée National de Copenhague

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