Des Rencontres stratégiqu

Des Rencontres stratégiques de la Méditerranée avec un parfum de guerre froide

Forte de la réussite de la première édition des Rencontres Stratégiques de la Méditerranée (avec plus de 1 500 visiteurs), la FMES a renouvelé l’expérience les 9 et 10 novembre à Toulon au Palais Neptune avec le soutien de la Fondation pour la Recherche Stratégique.

Cette année, ces rencontres Stratégiques tombaient dans une période charnière avec le conflit au Moyen-Orient. Une période où le mot guerre revient dans nos quotidiens d’Occidentaux, non comme une notion lointaine tant historique que géographique mais comme une réalité voisine et palpables.

Le monde se polarise et connaît une accélération des mutations géopolitiques comme jamais il n’en a connu.
L’ensemble des grands équilibres que nous connaissions depuis plusieurs décennies volent en éclats les uns après les autres.
Et nous nous retrouvons pris dans une réalité internationale qui n’a jamais été aussi complexe car protéiforme et constituée de crises simultanées.

Alors que le concept de guerre froide semblait enterré et dédié aux livres d’histoire, la Russie se dresse en ennemi de l’Occident.
Alors qu’Israël avançait dans un processus d’Abraham de normalisation avec le monde arabo-musulman, le Hamas sonne la fin de l’utopie.

EUROPE FORTE

S’exprimant sur la situation géopolitique mondiale, François de Canson a expliqué : « Nous avons besoin d’une Europe forte qui s’assume, et de chercher un horizon politique de sortie.
La stabilité de la région, le retour à la normalisation au-delà des réponses sécuritaires et implacables face aux groupes terroristes doit s’atteler à une réponse politique, bâtie sur un horizon.
La lutte contre le terrorisme doit aller de pair avec la recherche de la paix.
L’Europe en la matière a un puissant rôle à incarner, et à ne pas déléguer.
L’Europe par sa naissance s’est placée à l’avant-garde de la marche de l’Histoire, construite pour sa paix intérieure et pour pacifier ses relations extérieures. Qui mieux qu’elle peut porter ce message et sa réussite depuis le discours de Schumann en 1950 ?
Il lui faut changer de méthode et s’accepter comme puissance géopolitique capable de faire bloc sur des valeurs de cohésion, capable de porter l’enseignement « du comment détendre l’élastique du lance pierre » par le récit collectif.
La guerre en Ukraine a affirmé cette nouvelle dimension géopolitique à l’Europe, avec un besoin urgent de relance économique, de montée en puissance militaire et d’agilité diplomatique.
La manière dont l’Union souhaitera se positionner sur la scène mondiale et le type de réponse géopolitique qu’elle apportera face aux bouleversements actuels influenceront pour longtemps la perception que nombre de ses partenaires internationaux nourriront à son égard
 ».

Photo ©PRESSE AGENCE

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