A La Valette-du-Var, (...)

A La Valette-du-Var, Thierry Albertini dénonce les incohérences la loi SRU

Aujourd’hui, La Valette-du-Var compte 13% de logements sociaux sur l’ensemble de son parc immobilier. Bien que la commune ne soit pas placée en carence, selon les critères déterminés par l’État, la Ville règle un montant de pénalités de 500 000€ par an.

Maire de La Valette-du-Var depuis 2018, président de Var Habitat depuis octobre 2020, Thierry Albertini plaide en faveur d’une loi formulée en termes de flux plutôt qu’en termes de stock. Un flux qu’il a déjà mis en place à La Valette, en imposant un pourcentage de 40% de logements sociaux à chaque nouvelle construction. Avec cette stratégie qui s’appuie sur le bon sens, l’élu démontre l’incohérence de la loi SRU sur le terrain.

Quelles sont les difficultés liées à l’application de la loi SRU dans votre ville ?

Thierry ALBERTINI. La Ville devrait construire 12% de logements sociaux en 5 ans, c’est impossible ! Notre commune est coincée entre le Coudon et le Thouar. Le Coudon est un site protégé et le Thouar, un espace également boisé, en plus des espaces verts. En termes de terrain constructible, il reste moins de 2 %. Non seulement le terrain est difficile à trouver mais le coût en est élevé. Sans compter que cela implique d’augmenter le taux de béton dans la ville, ce qui est totalement incohérent.

D’un côté, l’État demande de ne plus imperméabiliser les sols et de lutter contre les inondations, de l’autre, il demande de construire des logements de façon aberrante et inatteignable. Aujourd’hui, La Valette compte 24 000 habitants. Avec 25 % de logements sociaux en 2025, nous aurions 12 283 nouveaux habitants ! Il nous faudrait construire 130 logements par an. Nous n’avons pas ces permis. Et puis, plus il y a de logements, plus le besoin d’équipement public est grand : écoles, crèches, etc.

Propos recueillis par Lætitia CECCALDI – Photo PRESSE AGENCE.

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