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IA : « Réguler c’est bien, innover c’est mieux », pour Bruno Le Maire

À Cannes le 9 février pour la 3e édition du WAICF, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique a tenu un discours mobilisateur, affirmant que la France devait « rester la première nation en Europe sur l’intelligence artificielle ».

«  Je suis parfois un peu inquiet d’entendre dans la bouche des parlementaires, des élus, des responsables politiques, en charge des questions européennes, uniquement ce mot de régulation, comme si l’Europe n’avait rien de mieux à faire que réguler (…). Réguler c’est bien, innover c’est mieux  », a-t-il déclaré depuis le palais des festivals cannois. « C’est nécessaire de réguler, c’est encore mieux de maîtriser nos innovations. Continuons ce combat pour l’innovation », a poursuivi le ministre, faisant état de quatre atouts de la France : « nos scientifiques (Nous avons en France les meilleurs scientifiques du monde. Si nous voulons les garder, il faut qu’ils soient bien payés), notre énergie décarbonée, notre esprit d’entreprendre  et notre modèle fondé sur l’open source (IA ouverte)  ». « Nous avons aussi des faiblesses  », a-t-il reconnu, évoquant la nécessité de recourir encore aux puissances de calcul américaines et le financement. «  Les besoins de financement, ce ne sont pas 10 millions d’euros, 100 millions d’euros ou des milliards d’euros. Ce sont des dizaines de milliards d’euros d’investissement qui sont nécessaires. Quand nous misons 3 milliards d’euros, les Américains en mettent 60 sur la table. Nous devons jouer collectif, garantir des financements européens et permettre aux entreprises de lever des fonds de manière beaucoup plus massive  ».
Bruno Le Maire a ensuite fait « une proposition très concrète », celle de «  créer un marché unique de la donnée » tout en précisant qu’il sera nécessaire de « réguler cette place de marché, afin d’éviter une spéculation dangereuse ». «  Le monopole des géants du numérique est inacceptable. La puissance publique ne peut pas laisser faire ce pillage de la donnée  », a assuré le ministre.

Photo de Une ©S.G

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