Entreprises de la Côte

Entreprises de la Côte d’Azur : le sport pour gagner ensemble

Les entreprises locales ont tout intérêt à se regrouper pour bénéficier des retombées économiques des grands événements organisés dans la région et en France.

Alors que le secteur du sport représente déjà 37 milliards d’euros de chiffre d’affaires et que notre pays se prépare à recevoir des événements majeurs ces prochaines années - Coupe du monde de rugby, Jeux Olympiques de Paris etc. - l’UPE-06, la Chambre de Commerce et d’Industrie et l’Université Nice Côte d’Azur ont pris l’initiative d’organiser ce mercredi une conférence pour fédérer les entreprises locales et organiser une "filière" afin de bénéficier des retombées économiques de ces rendez-vous planétaires.

Hôtellerie, restauration, gardiennage, mais aussi technologie high tech et image de la région sont les principaux enjeux de cette bataille qui s’annonce sans merci : après tout, il n’y a pas que dans les Alpes-Maritimes que les
ingénieurs savent développer de nouvelles applications numériques...

Constituer une "équipe"

Les Azuréens ont donc décidé, comme au rugby, de constituer un "pack" solide dont les piliers seront Jean-Pierre Savarino (CCI) et Philippe Renaudi (UPE). Charge ensuite aux entreprises de réussir des débordements sur l’aile pour réussir quelques essais face à la concurrence. Un "contrat de filière" a donc été signé à la CCI à l’issue de cette réunion pour booster l’innovation, la formation, l’attractivité du territoire. Paysages, aéroport, parc hôtelier, équipements sportifs de premier ordre : la Côte d’Azur dispose de sérieux atouts qu’elle doit fédérer.
Si elle est présente sur tous les segments de l’économie du sport, elle doit maintenant apprendre "à chasser en meute" pour faire le poids...

"Construire des passerelles"

- Hubert Thuillier, représentant du Ministère des Sports : "Le secteur du sport a bien résisté à la crise. L’objectif est d’atteindre les 3 millions de pratiquants en 2020, ce qui est bon à la fois pour la santé et le business. Il faut maintenant créer des passerelles entre entreprises pour vendre nos produits".

- Cédric Dufoix, du comité d’organisation du Grand Prix de France au Castellet : "Il faut faire du lobbying. Pour organiser le Grand Prix jusqu’en 2022 dans le Var, nous avons bénéficié du soutien de l’État, des Métropoles de Nice, Toulon et
Marseille. Vous devez entreprendre sans tarder. Pour la région, notre événement représente 65 millions de retombées et 500 emplois équivalent temps plein.

- Jean-Marc Bérard, représentant les stations de ski du Mercantour : " La commande publique a été le moteur de notre développement. Le Département et la Métropole ont investi 130 millions d’euros en quinze ans... Mais l’attractivité de nos stations, c’est toute une chaîne, des équipements, de l’hôtellerie, des logements à la hauteur, etc. En ce sens, l’attente de notre clientèle haut de gamme va offrir des opportunités aux métiers du bâtiment".

- Éric Doré, directeur général du Comité Régional au Tourisme :
"Nous avons une offre événementielle sportive déjà importante et qu’il faut encore enrichir. Nous devons créer des liens entre les partenaires, par exemple entre les hôteliers et les organisateurs d’événements. Nous réalisons 300 000 nuitées par an pour des séjours sportifs, l’objectif est de doubler ce chiffre d’ici 2020".

Soigner l’image sportive de la Côte d’Azur

- Yves Cordier, directeur général de l’Iron Man à Nice : "Avec 3 000 participants, les retombées économiques sont estimées à 4 millions d’euros sur la Côte d’Azur. Il faut donner une image dynamique et soigner l’accueil des sportifs".

- Maître François Forcioli-Conti, président de la société des courses Côte d’Azur : "Avec une capacité d’accueil de 12 000 personnes et un cadre exceptionnel en bord de mer, l’hippodrome rêve de recevoir les "Jeux équestres mondiaux" qui sont les J.O. du cheval. La Côte d’Azur a un potentiel énorme"

- Charles Gross, représentant de Business France : "Pour vendre à l’étranger, nous avons trois cibles prioritaires : la Chine, le Japon et le Qatar. Déjà 10 000 entreprises françaises ont bénéficié du
soutien de Business France, la moitié déclarant avoir réussi à créer un courant d’affaires".

Photo de Une : Les intervenants réunis autour de Jean-Pierre Savarino et Philippe Renaudi. (JMC)

deconnecte