[Salon des Maires 06] Échange avec Laurence Cressin-Bensa, présidente de la Ligue contre le cancer des Alpes-Maritimes

Jeudi 19 octobre au Palais Nikaia l’équipe des Petites Affiches a installé ses caméras au Salon des Communes et des Intercommunalités des Alpes-Maritimes, organisé par l’AMF06. Nous avons pris le temps d’aller à la rencontre des élus et décideurs publics de notre territoire et d’échanger avec eux sur leur situation et leurs préoccupations.
Entretien avec Laurence Cressin-Bensa, présidente de la Ligue contre la cancer des Alpes-Maritimes

- Est-ce que vous pourriez nous expliquer votre présence ici au Salon des maires ?

Notre Comité départemental des Alpes-Maritimes de la Ligue contre le cancer a un stand pour promouvoir son action en faveur des plages et des espaces sans tabac.
Ce sont des espaces qui sont labellisés par la Ligue nationale et notre comité ici. Je tiens à dire que la première plage sans tabac de France remonte à un certain nombre d’années. Et c’était la plage du Centenaire à Nice, la première plage labellisée par la Ligue.
Et depuis, cela s’est étendu également aux espaces verts sans tabac. Il y a beaucoup de communes maintenant qui adhèrent à cette demande de labellisation. Et par exemple, à Cagnes-sur-Mer, on en a inauguré une cet été. La Ville a pratiquement toutes ses plages qui sont labellisées par la Ligue, qui sont des plages sans tabac.
C’est important pour lutter contre les addictions, contre le tabagisme, sensibiliser les jeunes, etc. Voilà la raison de notre présence sur ce salon aujourd’hui.

On est en plein ‘Octobre rose’, pouvez-vous nous dire un mot sur la campagne ?

Nous sommes effectivement en pleine campagne d’Octobre rose. Notre comité participe ou organise plus de 106 événements qui nous permettent de collecter des fonds pour œuvrer en faveur de la sensibilisation, de la recherche, de l’aide aux malades. Et c’est quand même inquiétant. C’est que notre département se situe dix points en-dessous de la moyenne nationale du taux de dépistage avec 39,4 %, alors qu’on est à près de 49 % au niveau national et que la France elle-même se situe en bas du classement européen.
I y a manifestement un gros déficit en matière de dépistage, alors que notre pays offre une campagne de dépistage gratuite pour toutes les femmes de 50 à 74 ans qui peuvent se faire dépister en faisant une mammographie, une échographie tous les deux ans et on essaie de comprendre en finançant des études en fonction des quartiers et des catégories socioprofessionnelles.
Pourquoi certaines femmes qui sont quand même très nombreuses, ne participent pas à cette campagne de dépistage, alors qu’il faut savoir qu’un cancer du sein détecté de manière précoce grâce au dépistage, est à neuf chances sur dix de guérison. Il y a beaucoup de facteurs qu’on essaie d’analyser pour ensuite mieux cibler nos actions de sensibilisation.

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