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Alpes françaises-2030 : le CIO confiant même s’il y a « beaucoup à faire » à Nice

À l’issue de sa visite dans plusieurs sites la semaine dernière, Karl Stoss, président de la commission de futur hôte des Jeux Olympiques d’hiver du CIO, a indiqué le 26 avril avoir une « confiance élevée » quant aux possibilités de la candidature française, portée par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Sud, d’organiser les JO de 2030.

Il a précisé avoir été « réellement impressionné » par ce qu’il a vu dans les Alpes du nord, notamment grâce à l’héritage des JO d’Albertville en 1992, mais a reconnu qu’il y avait «  beaucoup à faire à Nice », où se dérouleront les épreuves de glace. « Mais il ne s’agit pas d’un investissement énorme  », a-t-il tenu à rassurer. Les délais courts, alors que la décision définitive du CIO interviendra le 24 juillet, n’effraie pas le maire de Nice. « Nous aurons la loi olympique, comme il y a eu la loi Euro-2016 qui nous a permis de déposer un permis de construire en juin 2009 et de livrer en septembre 2013 l’Allianz Riviera  », a rappelé Christian Estrosi, précisant que l’édification d’une patinoire n’était en rien comparable avec la construction d’un stade. Côté finances, le président du CNOSF, David Lappartient, a assuré que le budget du comité d’organisation (hors infrastructures) serait « aux alentours de 2 milliards d’euros », largement en-dessous des 4,4 milliards pour le comité d’organisation des Jeux de Paris. Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a expliqué qu’il ne serait pas nécessaire de construire de nombreux équipements, comme la piste de bobsleigh ou le tremplin de saut à ski, déjà existants. « Ce n’est pas la montagne qui s’adapte aux Jeux, ce sont les Jeux qui s’adaptent à la montagne », a-t-il avancé. « Alpes françaises-2030 doit permettre d’inventer les Jeux de demain, sobres et respectueux de l’environnement  ». Des Jeux qui ne font pourtant pas l’unanimité. Le collectif « NO JO ! » estime notamment que «  continuer à miser sur l’industrie du ski et des grands événements est un mauvais calcul pour les générations futures car c’est miser notre avenir sur des activités vouées à disparaître  » avec le réchauffement climatique. Il serait plus judicieux, estime ce collectif, de valoriser l’agriculture, le pastoralisme, l’artisanat et la construction durable.

Photo de Une ©S.Guiné

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