AMI-L : des projets (...)

AMI-L : des projets novateurs de portails pour les industriels

Patrice Lallier, fabrique des portails traditionnels, innove avec un nouveau produit qu’il propose à la location et a pour objectif de produire en 48 heures des fermetures modulables.

Né à Pau en 1970, Patrice Lallier a accumulé une grande expérience dans son métier. Curieux de tout, il a prouvé qu’en optant pour une formation courte de CAP mécanique automobile, on pouvait devenir entrepreneur.

"J’ai réussi ce diplôme qui m’a permis de poursuivre par un bac F1 construction mécanique, raconte Patrice Lallier. Puis, je me suis engagé dans l’armée, à Tours, comme mécanicien avion pendant dix ans. Ma formation à Rochefort et les quatre années d’expérience à Tours m’ont permis d’apprendre encore, avant d’être muté à Salon-de-Provence pour travailler sur les avions de la Patrouille de France".

En 2002, il quitte les drapeaux pour travailler en Bretagne sur l’hydraulique des bateaux de course de Loïck Peyron, Karine Fauconnier, etc. Encore une corde à l’arc de Patrice Lallier, qui prouve ainsi qu’un ouvrier peut réussir une vie professionnelle intense : "Un CAP ou un BEP, ce n’est pas une voie de garage. Un métier manuel n’est pas déshonorant. Les techniciens et employés manuels qualifiés sont difficiles à trouver. Un bon soudeur gagne
facilement 2 000 € net par mois, c’est plus que certains surdiplômés".
Le Palois arrive sur la Côte d’Azur en 2003 et trouve un emploi d’intérimaire à Grasse.

Patrice Lallier : le parcours exemplaire d’un ancien élève de la filière professionnelle, devenu un entrepreneur innovant. (DR P.B)

"J’avais un voilier de 12 mètres, je voulais voyager, j’ai fait un break pour visiter la Corse, la Sardaigne, puis je suis revenu en 2004 dans la même entreprise à Grasse. J’y ai créé le service fermeture avec 850 équipements en maintenance. Parallèlement, je me suis inscrit à l’association AVARAP pour les cadres ou assimilés qui cherchent à se repositionner dans leur carrière. Cela m’a conforté sur le fait que je pouvais faire autre chose que chef d’équipe. Je n’avais plus envie de faire de la maintenance, mais de la conception".

Désir de perfection

Cette expérience lui donne envie de créer son entreprise. Ce qu’il fait en août 2016 : "j’ai alors créé la SAS AMI-L pour fabriquer des équipements de fermeture, des portails métalliques certifiés CE".
Dans son atelier du Cannet, Patrice Lallier cherche, soude et fabrique, avec un désir de perfection, des portails qu’il destine aux industriels et professionnels installateurs (B2B). "Je fais des équipements qu’on peut poser partout, destinés à fonctionner, pas à tomber en panne. Dès que je trouve une panne, je la répare mais je cherche surtout à savoir le pourquoi de ce défaut".
Son originalité, c’est de proposer des produits à la location : "mon premier projet, qui est aujourd’hui abouti, est un contrat de prestation de fermeture comprenant un portail coulissant, une maintenance semestrielle ainsi que les dépannages et fournitures. Avec une dépense mensuelle fixe et sans
surprise pour le client
".

Son deuxième projet, qui est en cours, c’est le portail modulaire : "j’ai pour objectif de fabriquer des portails pour des distributeurs en 48 heures après la commande. J’ai effectué toute une réflexion sur le process d’assemblage, la méthodologie. Cette réactivité et cette rapidité permettent aux grands distributeurs du BTP de ne pas avoir trop de stocks".
Encore une idée novatrice que Patrice Lallier veut porter très haut : "j’ai l’intention de développer partout ce concept en France, par des franchises".

Le président Patrice Lallier

CAP mécanique auto, Bac pro construction mécanique.
1990 : Mécanicien pour l’armée de l’air.
2000 : Affecté à la Patrouille de France à Salon-de-Provence.
2002 : Hydraulique pour bateaux.
2016 : Crée AMI-L.

Les chiffres

- 168 000 € de chiffre d’affaires en 2016/2017 (18 mois).
- 100 000 € CA 2018.
- 1 salarié, de janvier à mi-mars.
- 130 m2 d’atelier + 95 m2 de bureaux.

Photo de Une : l’atelier au Cannet DR P.B

deconnecte