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Caisse d’Épargne de la Côte d’Azur : résultats en hausse et projets

Pendant son nouveau plan stratégique 2018-2020, la banque va poursuivre son développement en investissant de nouveaux secteurs d’activité : nautisme, tourisme, montagne et... Londres.

Cette entreprise, pas vraiment petite, ne connaît pas la crise. Mieux même : elle a réussi à doubler ses résultats en quatre ans dans le monde ultra concurrentiel de la banque. À la barre du grand paquebot, Christophe Pinault, président du Directoire de la Caisse d’Épargne de la Côte d’Azur (CECAZ), qui s’apprête à souffler les deux cents ans de cette institution coopérative et mutualiste avec les 1 600 salariés travaillant sous le même pavillon.

Christophe Pinault, Président du Directoire de la CECAZ, présente les grands axes du plan stratégique 2018-2020. DR

Le résultat net de la CECAZ était de 40 M€ en 2013. Il atteint 83 M€ en 2017. "Cette performance n’est pas seulement assise sur la maîtrise des charges. Nous avons su développer notre chiffre d’affaires en allant chercher des activités nouvelles".

De nouvelles parts de marché

Le dernier "plan stratégique" de l’établissement prévoyait en effet des actions nouvelles et ciblées. Comme "Vitibanque" s’adressant aux viticulteurs du Var qui a déjà généré 33 M€ de crédits en quelques mois. Comme "Luxury Properties" pour l’immobilier haut de gamme, avec 80 projets financés pour 100 M€ de crédits alloués en 2017. Ou encore comme le centre ouvert à
Monaco à l’intention des professionnels en recherche de financement qui a réalisé 7 M€ de CA l’an passé.
Dans le même temps, la CECAZ a continué à gagner des parts de marché dans l’immobilier (17,9% dans les A-M, 21,3% dans le Var) où elle consolide sa place de leader.
Au total, de 2016 sur 2017, le chiffre d’affaires progresse de + 4,%, le résultat net de + 18,2% et les capitaux propres se sont renforcés pour constituer une (jolie) tirelire de 1 505 M€.
La Caisse a su séduire 11 400 nouveaux clients particuliers l’an passé et investir des niches d’avenir, comme les dix-huit startups azuréennes qu’elle a accompagnées avec la BPI, le Fond Européen d’investissement et des opérations de crowdfunding (1,5 M€ levé par Studeal par exemple).
"Nous allons continuer dans cette voie. Notre prochain plan stratégique de trois ans prévoit la création de la "banque du dirigeant" au sein de la banque privée, un service dédié aux professions libérales, et des actions fortes vers le nautisme, le tourisme et la montagne" poursuit Christophe Pinault. "Nous ouvrirons cette année un bureau à Londres, pour faciliter les transactions entre la France et la zone Brexit en allant chercher les investisseurs là où ils se trouvent".

Le virage numérique

À l’époque du numérique et de la concurrence avec les banques "virtuelles" sur le net, la CECAZ va aussi proposer à ses clients particuliers comme professionnels la prise de rendez-vous en ligne et le "paiement instantané" qui permettra de transférer de l’argent en quelques secondes (actuellement, il faut encore deux ou trois jours de valeur). Ce qui permettra, via le smartphone ou l’ordinateur, de suivre l’évolution des transactions sur son compte en temps réel, gage d’efficacité et de sécurité.
Par ailleurs, la banque a développé avec une startup une application intuitive : "Il s’agit d’un assistant personnel pour faciliter le quotidien - réserver un voyage, obtenir un renseignement etc. - qui sera d’abord testé auprès de nos collaborateurs et d’une sélection de clients. Si cette mise à l’épreuve est concluante, elle sera généralisée. C’est une sorte de supplément d’âme que nous voulons offrir à notre clientèle, de plus en plus connectée. Notre métier évolue vite, comme les comportements".

La valeur "solidarité"

Pour revenir dans le "réel", la CECAZ a fini de moderniser le réseau de ses 140 agences des A-M et du Var. "On a fait un concept moderne et agile qu’il
faudra sans doute revoir d’ici dix huit mois, tant les attentes et les comportements de la clientèle
évoluent rapidement".
Ce qui ne change pas, en tout cas, c’est l’engagement sociétal : 740 000€ consacrés à la RSE pour des projets solidaires et culturels comme l’acquisition de matériels pour un garage solidaire à Draguignan, l’accompagnement des foyers modestes du pays de Grasse dans la rénovation énergétique des logements ou la rénovation du retable de Louis Bréa de la chapelle Notre Dame de la Miséricorde des pénitents noirs à Nice.

Les principaux chiffres

- 361 millions de chiffre d’affaires en 2017.
- 19 milliards d’épargne confiés par les clients.
- 35 500 crédits signés pour 12 milliards d’€, la moitié dans l’immobilier.
- + 28% de crédits accordés aux entreprises.
- 85 embauches en CDI l’an passé, mais un solde d’emplois négatif de 30 postes avec les départs de la banque.

Photo de Une : De gauche à droite, Aymeric de Kehror, en charge de la banque de détail ; Isabelle Rodney, Pôle Finances et expertises, Christophe Pinault, président du Directoire ; et Françoise Lemalle, présidente du Conseil d’orientation et de surveillance. (DR JMC)

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