Ensemble Baroque de (...)

Ensemble Baroque de Nice : une saison 2020/21 bariolée

Placée sous le signe de l’éclectisme et de la diversification, la nouvelle saison de l’Ensemble Baroque s’annonce audacieuse. Formations musicales rares, répertoire varié et foisonnements de lieux, nous sommes allés assister aux premières répétitions de l’ensemble : Gilbert Bezzina s’exprime à propos de cette nouvelle saison musicale.

Pouvez-vous nous expliquer le thème de la saison « Bariolage Baroque » ?

Gilbert Bezzina : La saison qui se prépare de l’Ensemble Baroque a pour titre et thème « Bariolages Baroque ». Pourquoi « bariolage » ? Parce que nous préparons une saison très variée et on a décidé d’utiliser ce terme, qui aujourd’hui est un peu péjoratif, mais qui ne l’était pas du tout au XVIIe siècle. Par exemple, les chandelles bariolées étaient des chandelles que l’on vendait en période de Noël pour décorer les tables jusqu’à la Chandeleur, et c’était apparemment magnifique - on n’a pas de tableau représentant ces fameuses chandelles, mais d’après les descriptions que l’on en a, c’étaient de belles choses. Donc cette série va être variée, dans le sens où l’on va présenter le plus d’oeuvres diverses du répertoire baroque. Mais aussi se diversifier sur le plan des formations : On va être en formation orchestrale, et la plus petite formation - que l’on entend très rarement-, deux violons sans clavecin, uniquement une littérature pour ces deux instruments. Il y aura du Jean-Marie Leclerc qui est un très grand compositeur français, mais également un duo de Mozart pour violons et altos. Donc « bariolage », parce que notre programmation s’annonce éclectique et « baroque », car nous jouons de la musique dite baroque, c’est-à-dire la musique qui a été composée au XVIIe début XVIIIe. Un répertoire qui s’étend de Verdi (1610) à la mort de Jean-Sébastien Bach (1750), en schématisant un peu.

Une particularité pour cette nouvelle saison ?

Gilbert Bezzina est violoniste et chef d’orchestre de l’Ensemble Baroque de Nice DR J.B

Gilbert Bezzina  : Pour cette saison exceptionnellement, on a deux concerts, qui étaient prévus initialement en avril et mai 2020, et qu’on n’a pas annulé, mais reporté. Donc, notre premier concert de la saison, dimanche 27 septembre dernier, faisait partie du programme de la saison passée. On a pu jouer à l’église Saint-François de Paul, bien loin du lieu initial qui était Vérone, Italie.

Pourquoi jouer exclusivement dans des églises et des chapelles ?

Gilbert Bezzina  : Les églises et les chapelles sont des lieux idéals pour cette musique. De plus, nous avons la chance d’avoir autant d’églises ici, et notamment dans le vieux Nice où subsistent beaucoup d’églises baroques. Saint-François de Paul, Saint-Martin, Saint-Augustin, la chapelle du Saint-Suaire…autant de lieux qui offrent une acoustique idéale pour nos sublimés nos instruments et les mélodies de compositeurs illustres. De nombreuses salles de concert sonnent très bien, mais ce sont dans les églises et chapelles que notre musique sonne le mieux.

Le mot de la fin ?

Gilbert Bezzina : Je crois qu’il faudrait me demander ce qu’il faut choisir, venir écouter. Mais je pense qu’il n’y a rien à choisir : il faut tout venir tout le temps ! Tous les programmes sont différents, variés et très intéressants.

Le programme à découvrir par ICI !

Photo de Une : L’ensemble Baroque fera entendre du hautbois, de la contrebasse, du violon, du clavecin, en formations de six, quinze ou deux musiciens.DR J.B

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