27 février 2019
Dans un secteur aussi construit que la bande littorale, la qualité de vie des habitants ne se mesure pas seulement par les équipements, aussi performants soient-ils, mais par la place accordée à la nature et à l’agriculture. A cet égard, la Ville de Nice a instauré dès 2008 un plan local d’urbanisme dont la philosophie était de conserver des espaces pour la culture. Une ambition atteinte, puisque 500 hectares de terrains ont été inscrits au PLU alors que la loi n’en imposait que 90…
Dix secteurs agricoles prioritaires ont ainsi été identifiés dans la plaine du Var, pour une surface totale de 145 hectares. La méthode de reconquête était originale puisqu’elle faisait appel à l’analyse des friches, à la mobilisation de financements publics et privés, à la création d’un espace test et d’une pépinière, etc.
Cette volonté s’est aussi retrouvée au niveau de la Métropole qui a subventionné des communes (Bonson, Saint Martin-du-Var, Gattières, Saint Blaise, La Tour, Carros, Saint Jeannet, Le Broc, Isola…) pour qu’elles puissent acquérir du foncier et permettre l’installation de nouveaux agriculteurs sur 92 parcelles. Là encore les résultats sont tangibles, avec de jeunes maraîchers, oléiculteurs, apiculteurs… qui ont pu lancer une production de proximité et de qualité aujourd’hui reconnue, notamment à l’occasion du Concours Général Agricole.
Dernière création en date, la "Maison des Terroirs, Le goût de Nice" a ouvert en juillet 2017 en centre-ville sur deux étages et 150 m2 offrant une vitrine à une vingtaine d’agriculteurs et à une dizaine d’artisans qui peuvent ainsi valoriser et vendre leurs produits. Une adresse qui fait la promotion toute l’année des productions agricoles et artisanales locales, mais aussi des atouts touristiques de la Métropole Nice Côte d’Azur. Une charte de qualité encadre les 250 produits retenus par un comité de sélection.
Jean-Michel Chevalier