TGI de Nice : de nouveaux magistrats viennent renforcer les équipes


Droit


26 septembre 2019

Devant les élus et les corps constitués, le président Marc Jean-Talon a profité de cette rentrée pour rappeler la "prééminence du pouvoir juridique sur le politique".

Le président du Tribunal de Grande Instance Marc Jean-Talon, entouré des magistrats du siège. (DR JMC)

Ayant salué les corps constitués qui assistaient, ce lundi, à l’audience solennelle de présentation de six magistrats du siège et de trois du parquet, le président Marc Jean-Talon a évoqué avec une certaine gravité l’actualité récente. Constatant que "l’état de droit est contesté", il a estimé utile de
rappeler que celui-ci "impose (sa) prééminence sur le pouvoir politique.

Le président Marc Jean-Talon a évoqué avec une certaine gravité l’actualité récente (DR JMC)

Tous, gouvernants et gouvernés, doivent obéir à la loi et il faut y veiller pour une justice indépendante et respectée".
Pour le président du TGI, "la place publique" a bruissé ces dernières semaines de contre-vérités, dont il a fait une énumération partielle : "des magistrats participant à un complot judiciaire international, des magistrats menteurs, des magistrats inféodés au pouvoir politique, le laxisme de certaines décisions" etc. Entre complotisme et paranoïa, à une époque où les lignes politiques sont brouillées, et qui voit des leaders rendre des comptes devant les tribunaux pour des actions ou des attitudes.

"Un vrai soulagement" pour le procureur

Le président Jean-Talon a aussi pointé du doigt le "total soutien politique accordé à des personnes faisant l’objet d’une procédure judiciaire". À chacun de s’y reconnaitre, sans qu’il soit besoin de consulter bien longtemps une boule de cristal...
Enfin, il s’est plu à souligner que sur les dix nouveaux magistrats installés depuis l’été "la moitié a connu une première expérience professionnelle hors la magistrature, ce qui dément avec force l’idée d’un corps fermé sur lui-même".
De son côté, le procureur de la République Jean-Michel Prêtre a annoncé l’ouverture du "chantier de la remise à plat et de la révision de l’ensemble de nos "référentiels de poursuites" d’ici la fin de l’année afin de prendre en compte les nouvelles possibilités de réponse pénales ouvertes au ministère public. Ainsi que l’installation du nouvel outil informatique "Vigie" qui viendra compléter le centre d’appel de la permanence du parquet "mis en place avec succès" l’an passé et qui traite environ 70 appels par jour.
S’adressant aux trois nouveaux de son parquet, il leur a dit qu’il rejoignent "une équipe de seize magistrats, effectif certes insuffisant pour traiter quelque 60 000 procédures reçues chaque année (...) mais nous n’étions que onze il y a encore un an, faute de voir pourvus nos postes budgétaires. Le progrès est énorme et je dirais que c’est un véritablement soulagement".

Mme Danielle Salducci, nouvelle première Vice-présidente

Danielle Salducci est la nouvelle 1ère vice-présidente du TGI. Son parcours lui a déjà fait connaître les fonctions d’instance, des enfants, d’instruction, de vice-président non spécialisé, de cour d’appel et d’administration centrale. Au TGI, elle sera en charge des affaires familiales.

Les nouveaux magistrats ont été présentés ce lundi matin. (DR JMC)

Les autres nominations au siège :
 Mme Emmanuelle Ardigier, juge, a été nommée au pôle social créé en janvier 2018.
 Mme Marie Armand, juge des enfants.
 Mme Marie Berlioz, juge au tribunal d’instance.
 Mme Maryline Nicolas, ancien juriste d’entreprise en droit du travail, nommée à l’instruction.
 Mme Nina Califano, nommée juge de l’application des peines.

Pour le parquet
 Mme Parvine Derivery, procureure de la République adjointe.
 M. Yves Teyssier, vice-procureur de la République.
 M. Léopold Mendes, substitut du procureur de la République.

À tous, Les Petites Affiches présentent leurs sincères félicitations.


Jean-Michel Chevalier