Construire ailleurs : Exposition à Nice et enjeux globaux


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18 mai 2012

Le Forum d’Urbanisme et d’Architecture
de Nice propose l’exposition Construire
ailleurs, jusqu’au 31 mai 2012.

Témoignant d’un engagement humaniste, cette exposition
illustre la puissance d’une pensée
partagée sur l’architecture, les savoir-faire
et les modes de vie pour donner du sens
au « vivre ensemble ». Construire ailleurs
présente des projets conçus en Afrique et au
Bangladesh, comme une école et des habitations
en terre réinterprétant les systèmes
constructifs anciens, réalisés par Anna Heringer,
une jeune architecte allemande.
Sont également exposés les projets du groupement
norvégien TYIN, qui a créé une
organisation humanitaire pour construire,
en Thaïlande, des maisons d’adolescents
orphelins, des bibliothèques de village et
des bains publics avec la population locale,
dans le respect de l’environnement. L’exposition
présente de nombreuses images retraçant
la vie des projets, de l’étape de la
construction jusqu’à l’appropriation par les
occupants.

Quels enjeux lorsque l’on construit « ailleurs » ?

L’ailleurs. L’ailleurs où l’architecte peut jouer un
rôle social, culturel et économique. L’ailleurs
où les enjeux architecturaux nécessitent d’aller
au-delà de notre quotidien confortable. C’est
surtout penser les équipements pour permettre
de maintenir et de faire vivre les identités locales,
face au développement global uniformisé
et anonyme. Comme le montrent les projets
du groupement norvégien TYIN, les enjeux
plus urgents, plus extrêmes, mais aussi plus
culturels et identitaires, nous renvoient à une
relecture de nos propres enjeux.
Construire ailleurs, c’est aussi penser à
construire autrement. Les climats extrêmes
rendent la vie plus difficile aux populations
pauvres et répondre « autrement », c’est jouer
avec ces éléments pour en faire de l’architecture
et non du temporaire. Un autre enjeu est
donc celui de gérer les forces naturelles des
éléments et parfois les associer aux technologies
qui fourniront l’autonomie énergétique.
Concevoir autrement, c’est aussi utiliser des
traditions de construction en les réinterprétant
avec des organisations spatiales adaptées
 : sortir de la dépendance du matériau
importé, c’est rendre accessible financièrement
les différents moyens de Construire.
Tout l’enjeu est de réactualiser les savoirfaire
locaux pour recréer une économie in
sitù. C’est redonner une identité propre à
chaque région en reliant coutumes et vie
moderne : c’est permettre l’altérité. Enfin,
imaginer autrement, c’est créer une esthétique
différente. C’est penser autrement
pour offrir et conserver un environnement
meilleur, sans pollution causée par certaines
énergies et objets manufacturés.
Tout cela, l’architecte DPLG et auteur Florence
Sarano l’explique dans l’ouvrage
Construire ailleurs, aux côtés de TYIN et
Anna Heringer qui nous font vivre les étapes
architecturales en images. Le tout est
transposé dans une exposition éponyme à
découvrir au Forum de l’Architecture et de
l’Urbanisme à Nice.


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