19 juin 2023
C’est une plus que centenaire qui a fêté ses 110 ans d’existence ! Après un interminable accouchement de délibérations, débutées en 1909, le président de la République, Raymond Poincaré, signait le texte d’une loi en date du 20 mai 1913, donnant la naissance à une commune distincte de Bormes-les-Mimosas, en l’occurrence la section du Lavandou à vocation maritime et ses 974 habitants.
Devenue depuis la cité des dauphins et des baleines, que de souvenirs ! Après le partage d’une soupe au pistou géante pour le centenaire en 2013, pour ce 110ème anniversaire, les Lavandouraines et Lavandourains ont été invités à une imposante sardinade, dégustée autour d’une tablée de 1 300 convives !
En accueillant ses nombreux invités, dont François Arizzi, maire de Bormes-les-Mimosas, le maire Gil Bernardi n’a pas manqué quelques clins d’œil sur ce proche voisinage en souhaitant la bienvenue à l’occasion de ce 110ème anniversaire de la commune.
« Par érection du Lavandou en commune libre de celle de Bormes, il faut entendre, dans ce cas précis, une signification juridique », a lancé le premier magistrat lavandourain. Le Lavandou est ainsi né de Bormes. A moins que cela soit le contraire ! Une récente découverte archéologique a montré que l’antique Alconis avait été fondée par les Romains il y a 2 300 ans. Alors que les féroces Bormani n’étaient que des tribus de la forêt des Maures » !
Il ajoutait : « Cette célébration se fait dans le respect de nos valeurs intemporelles, celle de l’esprit de village, d’une communauté épaule contre épaule, dans la gratitude pour ce bonheur que les paysages, la mentalité, les valeurs de partage, nous apportent simplement autour de quelques sardines grillées que nous dégustons à doigts brûlants. Ces sardines ont fait la prospérité et la renommée du Lavandou, bien avant le tourisme. Un moment précieux, celui de la solidarité, de la communion, de l’amitié. Notre village est beau, rayonnant, souriant. Il est à l’image de ce que chacune et chacun d’entre nous lui apporte de joie et de bonne humeur. Bonne fête au Lavandou, bonne fête aux Lavandouraines et Lavandourains. Soyons heureux d’être si proches du paradis » !
Lors de ce grand moment, Gil Bernardi remettait, à l’ordre du jour quelques plaisanteries de l’époque entre enfants des deux communes dans un jeu de « je t’aime moi non plus ». Des taquineries dans un code bien établi à l’esprit de clocher. Depuis des décennies, le bassin de vie borméo-lavandourain est marqué par le mariage de nombreuses familles provençales qui aiment bien la galéjade.
Francine MARIE
Gilles Carvoyeur