Guerre d’Indochine, se souvenir de leur bravoure et de leur sacrifice


Politique


20 juin 2023

De 1940 à 1954, deux conflits successifs ont engagé la France en Indochine.

Celui provoqué par l’agression du Japon, pays allié de l’Allemagne nazie, puis la guerre d’Indochine qui a marqué la fin d’un siècle de présence française en Extrême-Orient.
Durant les quatorze années de ces deux conflits, près de 100 000 militaires de l’Union française sont tombés en Indochine.

DES FRÈRES D’ARME

« Le courage des soldats morts pour la France en Indochine doit susciter notre admiration et notre gratitude. En ce 8 juin, nous leur rendons hommage. La permanence de la reconnaissance de la Nation doit être notre boussole (…), a rappelé François de Canson lors de la cérémonie qui s’est tenue à La Londe-les-Maures.

La guerre contre les puissances de l’Axe à peine achevée, d’autres soldats français embarquaient vers Hanoï, pour un autre combat qui annonçait une nouvelle ère de notre Histoire, entre guerre froide et décolonisation.

Parmi eux, des tirailleurs africains et d’Afrique du Nord, renforcés par des supplétifs vietnamiens, cambodgiens et laotiens. Tous se battaient sous les couleurs de la France (...).

« Tous furent frères d’arme. Seuls avec leur idéal et leur drapeau, sous un soleil sans pitié ou sous la pluie tiède des moussons, ils furent frères par le même sang versé, la même souffrance, et le même idéal. Tous mêlèrent leurs rêves, leur courage, leur sang sur la terre rouge du Tonkin ou dans les eaux boueuses des rizières de Cochinchine ou d’Annam. Ils méritent que nous nous souvenions de leur bravoure, de leur sens du devoir et de leur sacrifice », a lancé le maire de La Londe.

« Le progrès de toute civilisation se construit toujours sur le respect du passé. Il n’y a pas d’horizon sans point d’encrage. Ceux qui sont tombés pour la France en Indochine ont le droit que la Nation se souvienne d’eux, sans que le temps ni la distance qui nous séparent de leur sacrifice n’entament l’hommage que nous leur rendons. Aujourd’hui nos couleurs nationales s’inclinent lentement vers la terre pour rendre l’hommage qu’ils méritent aux Londais ayant combattu en Indochine », a conclu François de Canson.


Gilles Carvoyeur