25 juillet 2024
La CPME a réalisé une enquête auprès de 1 612 dirigeants de TPE-PME s
Dans un contexte où l’innovation technologique et la sécurité numérique sont des préoccupations majeures, la CPME a réalisé une enquête auprès de 1 612 dirigeants de TPE-PME, entre le 20 juin et le 12 juillet 2024. Les résultats révèlent une situation contrastée : la cybersécurité demeure une menace constante pour les petites entreprises, tandis que l’IA émerge comme un levier de productivité.
L’enquête montre que plus de la moitié des dirigeants (53 %) ont déjà utilisé au moins une fois une technologie d’IA dans leur entreprise, et 11 % prévoient de le faire prochainement. Parmi les utilisateurs, 78 % ont employé l’IA pour la création de contenus, 22 % pour l’analyse de données afin de faciliter la prise de décision, 20 % pour automatiser les tâches administratives, et 17 % pour personnaliser les recommandations aux clients.
Ces chiffres démontrent que l’IA n’est plus l’apanage des grandes entreprises. Pour les petites structures, elle représente un atout majeur, offrant des gains de temps (77 %), l’introduction de nouvelles pratiques (43 %), une amélioration de la performance (33 %), et une réduction des coûts (17 %). Ces avantages sont cruciaux pour la croissance et la pérennité des PME.
Néanmoins, 41 % des chefs d’entreprise ont rencontré des difficultés avec l’IA, principalement à cause de la complexité des outils. Il est donc essentiel que les pouvoirs publics et les acteurs de l’écosystème entrepreneurial intensifient les initiatives de formation et de soutien à l’innovation technologique.
La cybersécurité reste un enjeu critique pour les PME, surtout avec l’approche des Jeux olympiques de Paris, qui pourraient entraîner une recrudescence des cyberattaques. Un quart des dirigeants interrogés (23 %) ont subi au moins une cyberattaque au cours des douze derniers mois, avec un impact significatif pour 6 % d’entre eux.
Face à cette menace, 95 % des chefs d’entreprise ont mis en place au moins une mesure de sécurité, telles que l’utilisation de mots de passe (79 %), les sauvegardes (78 %), les antivirus (76 %), et les pare-feux (66 %).
Cependant, seule une minorité de dirigeants (11 %) sont au courant de la nouvelle réglementation européenne NIS 2, qui vise à renforcer la cybersécurité des entreprises et doit être transposée en droit interne d’ici le 14 octobre 2024. Ce chiffre s’élève à 22 % pour les entreprises de 50 salariés ou plus, davantage concernées par cette directive. Pour la CPME, il est urgent que les autorités publiques intensifient leurs efforts de sensibilisation et d’information sur les obligations et les bonnes pratiques en matière de cybersécurité.
Pour la CPME, la sécurité numérique doit être une priorité accessible à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille.
Valérie Noriega