REF 2024 : Pour Patrick Martin, « la France ne peut pas se mettre au point mort »


Economie


30 août 2024

Retours sur la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), organisée les 26 et 27 août à Paris

Le président du MEDEF s’est montré très combatif au cours de la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), organisée les 26 et 27 août à Paris, mettant en avant le pouvoir d’action du mouvement patronal dans un contexte politique très incertain.

«  Le monde ne nous attend pas, le climat ne nous attend pas, nos concitoyens sont impatients. La France ne peut se mettre au point mort, encore moins en marche arrière », a-t-il lancé en ouverture après avoir été accompagné sur scène par le « Start me up » des Rolling Stones. «  Notre pays a besoin d’une vision stratégique la plus largement partagée. Il a besoin de se reconnaître, de se réunir, autour d’une ambition pour lui-même et pour l’avenir de ses enfants. Il a besoin de se donner le pouvoir de réaliser cette ambition en mobilisant tous les pouvoirs de bonne volonté. Nos entreprises, le MEDEF, sont de ces pouvoirs de bonne volonté, tendus vers la réussite de la France. Nous voulons tenir toute notre place et nous la tiendrons », a affirmé Patrick Martin.
Le président du MEDEF depuis 2023 a ajouté que le pays avait «  besoin de gouvernants courageux, lucides expérimentés, ouverts au monde et capables d’abnégation ». « Nous serons en appui d’un tel gouvernement », a-t-il poursuivi avant de présenter « le discours de la méthode pour exercer notre pouvoir positif, qui repose sur trois piliers : le premier, réaffirmer la responsabilité et l’autonomie des partenaires sociaux. Le deuxième, imposer le primat de l’économie dans le débat et la décision publics et déconstruire les fausses bonnes idées. Le troisième, professionnaliser et étendre notre influence  ».
Patrick Martin a mis en garde le futur gouvernement de pas commettre trois erreurs majeures selon lui : la remise en cause de la réforme des retraites, l’alourdissement de la fiscalité et la revalorisation du SMIC. «  Les entrepreneurs sont déjà inquiets, ne les rendons pas fébriles puis désabusés », a-t-il assuré.


Sébastien Guiné