À La Valette-du-Var, en 1944, le verrou du fort du Coudon a sauté


Politique


3 septembre 2024

Dans les ports stratégiques de Marseille et Toulon, les forces allemandes reçoivent pour ordre de tenir jusqu’à la dernière cartouche.

Pour les soldats de l’armée B, avant de s’attaquer à Toulon, il reste deux verrous à faire sauter. Début août 1944, le fort du Coudon et la ville de La Valette-du-Var, points stratégiques, sont encore aux mains de l’armée allemande. Sans la reprise de ces deux points névralgiques, la poursuite vers Toulon est impossible.

À partir du 18 août, la rade dont La Valette et Toulon connaissent une campagne intensive de bombardements de la part des alliés. De plus, l’Armée B est scindée en deux afin de mener quasi-conjointement la libération de Toulon et de Saint-Mandrier. Ce fait d’arme est possible grâce aux initiatives stratégiques des 250 000 hommes des forces françaises de l’armée B.
Le 23 août après la libération de La Valette, résistants et libérateurs alliés se rejoignent dans le centre-ville de Toulon. La ville préfecture est libérée trois jours plus tard, après des combats intensifs menés par la 1ère Division de Marche d’Infanterie, la 3ème division d’Infanterie Algérienne, la 9ème Division d’Infanterie Coloniale (DIC), les Commandos d’Afrique, le Bataillon de Choc et avec l’aide des FFI.
Le Général de Lattre de Tassigny a conscience de l’avancée phénoménale de ses troupes. Mais, il faut attendre le 28 août et la capitulation du contre-amiral Ruhfus, réfugié dans les fortifications de Saint-Mandrier-sur-Mer pour que la rade de Toulon soit complètement libérée.


Gilles Carvoyeur