30 septembre 2024
10 nouveaux magistrats, six du siège et quatre du parquet, ont été présentés en audience solennelle
Pour contrer un « déficit d’attractivité », la juridiction présidée par Emmanuelle Perreux se démène pour offrir de « bonnes conditions de travail » dans l’intérêt des professionnels et des justiciables.
« Le tribunal de Grasse subit visiblement un déficit d’attractivité du fait de sa localisation a ? l’extrême est de la France et de sa réputation de vie chère », a déclaré la présidente du TJ, lundi 30 septembre, en ouverture d’une audience d’installation au cours de laquelle 10 nouveaux magistrats, six du siège et quatre du parquet, ont été présentés. La présidente a poursuivi que le nombre de candidats au TJ était « réduit » et que pour certains postes, il n’y avait « même aucun candidat ». « Pourtant, Grasse est une juridiction accueillante, dans laquelle les conditions de travail sont bonnes et l’ambiance agréable », a-t-elle relevé. « Un projet de juridiction est mis en œuvre pour promouvoir au quotidien la qualité de vie au travail. Ce projet nous a permis d’être distingués au niveau régional par un troisième prix qui va nous permettre d’aménager une salle de repos ouverte à tous ».
Emmanuelle Perreux, qui en raison des restrictions budgétaires à venir ne sait pas si elle pourra compter sur les quatre postes créés dans le cadre du plan pluriannuel pour la justice, annoncés d’ici 2027, a assuré que le tribunal innovait « en permanence pour offrir un service optimal et faciliter le travail de chacun ». Elle a notamment rappelé que la juridiction avait été « labellisée par le ministère de la justicetribunal pénal numérique » et avait i« reçu un prix d’excellence pour son action ». « Désormais, la quasi-totalité de la chaîne pénale (…) travaille sur des dossiers numériques avec zéro papier. Nous allons très prochainement expérimenter avec la maison d’arrêt de Grasse le mandat de dépôt numérique qui viendra finaliser le processus », a-t-elle confié.
Sébastien Guiné