À La Valette-du-Var, autour du projet des écoles, un objectif de transformation des quartiers


Politique


8 octobre 2024

La réflexion engagée par la Ville de La Valette-du-Var sur le projet de reconstruction et réhabilitation de 6 de ses 11 écoles porte sur la nécessité d’améliorer les bâtiments scolaires en termes de performances énergétiques, de sécurité et d’accessibilité handicapée

L’objectif des élus est aussi de créer des classes supplémentaires afin de répondre aux futurs besoins des habitants de la ville ou de la métropole.
S’arrêter sur cette seule réflexion réduit cependant la portée d’une vision globale de sa commune et des interactions d’une mairie, d’un maire avec ses usagers et ses agents. Dès lors, la ville s’est forgée autour du projet des écoles, un objectif de transformation des quartiers pour y accueillir la transition dans toutes ses composantes (numérique, environnementale, sociale et économique). D’un projet de reconstruction est né un projet de vivre ensemble.

TRANSFORMER UN QUARTIER

Comment transformer trois quartiers avec un seul projet de reconstruction et de réhabilitation de six écoles ?
En intégrant une école maternelle dans la reconstruction des écoles du centre-ville (deux élémentaires, deux maternelles, un centre aéré et une salle polyvalente), la Ville a libéré un espace foncier conséquent, autour de l’ancienne école Anatole-France, excentrée du centre-ville et qui ne permettait pas de déposer des enfants en toute sécurité.
Cette libération offre la possibilité de réhabiliter ce bâtiment à forte valeur patrimoniale pour accueillir les aînés, en y installant une résidence pour les seniors, tout en répondant, autour, à une demande de logements, notamment à loyer accessible dits sociaux, contribuant ainsi à résorber le mal logement, sujet central et sensible, inscrit dans la Constitution.
L’approche globale vient ensuite s’opérer autour du périmètre des nouvelles écoles. Un lieu d’apprentissage et de vie doit être confortable, moderne et adapté. N’est-il pas pour autant tout aussi nécessaire que le trajet qui mène à son lieu d’apprentissage soit lui aussi dédié à la découverte et à l’apaisement ?
En reconstruisant ces écoles en centre-ville, le quartier devait lui aussi être repensé. D’abord, les infrastructures (routes, réseaux, voiries, éclairage public, élargissement des trottoirs, fibre dédiée) tout en intégrant la dynamique environnementale indispensable au commencement d’une résilience de territoire. Revenir au bon sens de nos anciens, en renaturant les espaces publics et en protégeant les arbres remarquables. C’est pourquoi, la réalisation de l’Espace pédagogique Jean-d’Ormesson s’accompagne de la création d’un parc à vocation pédagogique, près de l’école François-Villon et d’une déminéralisation de la place général-de-Gaulle, fortement bétonnée dans les années 1980, pour déconstruire l’îlot de chaleur et rafraîchir l’espace.

OFFRE DE STATIONNEMENT ÉLARGIE

En prenant le parti de défendre les institutions par la création des lieux de vie et de partage pour faire naître les esprits de demain et des citoyens avertis, la Ville a dupliqué cette action, au Sud de la commune. En s’adaptant à la configuration du site, une nouvelle vague de fraîcheur doit ainsi voir le jour. Cette fois-ci, en intégrant dans un paysage fortement urbanisé tant verticalement qu’horizontalement, une offre de stationnement élargie en désimperméabilisant les sols tout en créant à proximité de l’école, un nouveau parc.
Associer les compétences de chaque domaine et de chaque entité (Établissement Public de Coopération Intercommunale (E.P.C.I.), syndicats) facilite alors la mise en œuvre globale à l’échelle de notre territoire d’une transformation réussie.
Cette transformation a ainsi conduit la Ville à continuer ses engagements et à développer de nouveaux projets pour l’année à venir, au-delà du projet des Écoles du Futur et des possibles qu’il fait émerger avec la réhabilitation du centre culturel Albert-Camus (médiathèque, théâtre, cinéma) dans le quartier Sud de La Valette ainsi que restauration de l’église Saint-Jean à la Porte latine en partenariat avec la Fondation du Patrimoine.


Gilles Carvoyeur