Tunnel de Tende : Ouverture en "mode chantier" différée en raison d’absence de conditions minimales de sécurité


Politique


20 décembre 2024

Conditions minimales de sécurité non respectées pour envisager une ouverture anticipée

Le chantier du doublement du tunnel de Tende, entamé en 2014, continue de faire face à des retards significatifs en raison de problèmes techniques, administratifs et judiciaires, aggravés par les dégâts de la tempête Alex en octobre 2020. Malgré les attentes des usagers et l’importance des échanges économiques entre la France et l’Italie, la Commission Inter-Gouvernementale (CIG) a confirmé que les conditions minimales de sécurité ne sont pas réunies pour envisager une ouverture anticipée en "mode chantier".

Lors des réunions des 11 et 12 décembre 2024, suivies de celle de la CIG* le 16 décembre, le comité de sécurité a exigé des équipements indispensables : éclairage, dispositifs de détection incendie, système de désenfumage, fermetures ignifugées pour les by-pass piétons, et moyens de communication pour les secours. Ces exigences doivent garantir une exploitation sécurisée, même partielle, du tunnel.


Hugues Moutouh préfet des Alpes-Maritimes a souligné qu’il souhaitait « la réouverture rapide du tunnel de Tende qui est très attendue de nos concitoyens […] Pas question, en revanche, de leur faire courir le moindre risque. Or, aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire est que les conditions de sécurité élémentaires […] ne sont pas du tout réunies. La sécurité des automobilistes n’est pas négociable. »

Les travaux doivent s’accélérer pour respecter ces impératifs et permettre une réouverture prochaine.

À noter  : La modalité d’exploitation en phase chantier envisagée par le maître d’ouvrage du tunnel (agence des routes italiennes ou Anas) est la possibilité de faire transiter des véhicules légers, en journée (de 8h00 à 20h00) en circulation à sens unique alterné (50 km/h maximum). Les travaux reprendront de nuit (20h00 à 8h00) afin d’achever l’installation des systèmes et équipements encore incomplets

*CIG : la CIG est l’instance en charge notamment du suivi administratif et financier des travaux et réunit les administrations compétentes (côté français le ministère des transports, la DREAL), les collectivités territoriales qui cofinancent les travaux (Département des Alpes-Maritimes et Région Sud pour la France, Régions Ligurie et Piémont pour l’Italie) ainsi que les maîtres d’ouvrage de travaux routiers (Anas) ou ferroviaires (SNCF réseau, RFI).


Service Rédaction