28 mars 2025
Une vaste enquête sur la série de faits survenus entre octobre 2024 et mars 2025 a permis 18 arrestations
Le procureur de la République de Nice, Damien Martinelli, a annoncé dans un communiqué de presse le 27 mars l’arrestation de 18 individus dans le cadre d’une vaste enquête sur une série de faits criminels survenus entre octobre 2024 et mars 2025.
Le 12 octobre 2024, vers 5h30, l’établissement Point B, situé avenue de la République à Nice, avait été la cible d’un mitraillage. Un véhicule volé, retrouvé peu après boulevard du Mont Boron, contenait un pistolet mitrailleur de type Uzi, des munitions et un bidon d’essence. Une vidéo préalable montrait un individu armé devant l’établissement.
Le 17 octobre 2024, un incendie criminel visait l’établissement La Grillade Niçoise, rue Thaon de Ravel. Un individu y était filmé en train d’asperger les lieux de produit inflammable. Des liens ont rapidement été établis avec la première attaque. Le 23 octobre, un incendie touchait à nouveau Point B, suivi d’un autre incendie visant La Grillade Niçoise le 21 novembre.
L’enquête menée par le Service Interrégional de Police Judiciaire (SIPJ) 06, avec le soutien des BRI 06 et 13, a permis, grâce à l’exploitation des vidéos et des données téléphoniques, d’identifier des suspects et des véhicules impliqués. Le 27 janvier 2025, une information judiciaire était ouverte pour tentative de meurtre en bande organisée, tentative d’extorsion, dégradations par moyen dangereux, association de malfaiteurs et infractions à la législation sur les armes.
Les investigations ont révélé qu’une vingtaine de personnes, majoritairement issues des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, pourraient être impliquées dans ces actes de violences visant les gérants des deux établissements, récemment installés à Nice. Une opération d’envergure a mobilisé près d’une centaine de fonctionnaires le 25 mars 2025, conduisant à l’interpellation de 18 suspects. Une Kalachnikov et des munitions ont été retrouvées au domicile de l’un d’eux.
Plusieurs mis en cause ont reconnu leur implication, allant du rôle de chauffeur à celui d’exécutant, dans un contexte d’extorsions orchestrées par des individus revendiquant leur appartenance à la DZ mafia. Parmi eux, certains étaient déjà connus des services de police pour trafic de stupéfiants, tandis que d’autres menaient une vie professionnelle sans antécédents judiciaires.
Le procureur de la République précise que huit suspects ont été présentés le 27 mars à la vice-présidente chargée de l’instruction, avec des réquisitions de placement en détention provisoire. Les gardes à vue se poursuivent pour les autres mis en cause. Le parquet de Nice poursuit ses investigations pour déterminer l’ensemble des responsabilités et les motivations exactes de ces actes criminels.