Grasse 2020 - Ensemble, imaginons la ville de demain ! Réunion de restitution de la concertation publique


Actualités


3 mai 2010

Dans le cadre de Grasse 2020, Jean-Pierre Leleux, Sénateur des Alpes-Maritimes, Maire de Grasse et Président de la Communauté d’agglomération Pôle azur Provence fera la restitution des attentes des Grassois pour leur ville à l’horizon 2020 aux membres des groupes de travail.

L ?ESPRIT D ?UNE DEMARCHE AUDACIEUSE ET ORIGINALE

Tous les Grassois conviés à s’exprimer sur l’avenir de la cité
Comme l’opération « Projet de Ville » initiée en
1997, l’opération « Grasse 2020 », lancée au
mois de février 2010, est le fruit d’une conviction
exprimée par le Sénateur-Maire, Jean-Pierre
Leleux : la cité appartient à ses habitants et personne
ne peut s’arroger le droit de les priver d’organiser
leur avenir.
Qui, mieux que ceux qui vivent la ville au quotidien,
peuvent réfléchir ensemble pour suggérer des
choix, proposer des solutions aux questions liées
aux transports, aux loisirs, au travail, à l’éducation
des enfants, à l’épanouissement de la jeunesse, à
la solidarité ?

Forts du diagnostic établi, des enjeux définis et des
propositions élaborées, il appartiendra aux élus de
dresser une feuille de route arrêtée ensemble. Elle
sera présentée aux Grassois à l’automne prochain.
En attendant, en complément des 12 séances de
travail des cinq groupes constitués de Grassois (cf
encadré ci-dessous), un blog Grasse 2020 accessible
depuis le site internet de la ville de Grasse
(www.ville-grasse.fr ) a été ouvert pour que chacun
puisse déposer sa contribution.
Un questionnaire a également été adressé à tous
les habitants de la cité à la fin du mois de mars afin
qu’ils puissent s’exprimer en toute liberté et faire
connaître leurs propositions.
Enfin, le Sénateur-Maire a tenu à rencontrer les acteurs
de la ville de demain que sont les lycéens
Grassois, en se rendant en personne le 26 mars
dernier dans les 5 lycées de la ville pour la remise
de « cahiers d ?acteurs ». Ces derniers étaient destinés
à recueillir les attentes et propositions des
lycéens pour leur ville.
19 854 questionnaires expédiés
Plus d ?un millier de foyers ont répondu
250 délégués de classe rencontrés
Plus de 80 cahiers d ?acteurs retournés
Ces chiffres sont éloquents, ils sont un bel exemple
de démocratie participative entre élus et citoyens
at tachés à leur cité.
5 groupes de travail planchent, depuis février 2010, sur les thématiques de la vie quotidienne
des grassois : habiter - se déplacer, travailler, élever ses enfants, s ?épanouir, être solidaire.

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Le travail de ces groupes, constitués d ?élus, de services de la ville de Grasse et de la communauté
d ?agglomération et de partenaires socio-économiques qualifiés, est réparti sur 12 séances de travail
structurées en 3 phases :

- Etat des lieux et élaboration d ?un diagnostic : Février - mi avril 2010
- Définition des enjeux et formulation de propositions : Fin avril - début juin 2010
- Synthèse des propositions et déclinaison en plans d ?actions :
Mi-juin – mi-juillet 2010.

L ?INTERVIEW DU DIRECTEUR D ?ARTENICE FRÉDÉRIC GANNEVAL

« L ?attachement des Grassois pour leur ville est fort ».

- 5% des foyers ont réagi à l’enquête lancée par la ville. A l’analyse des courriers et des
interventions sur internet pouvez-vous dégagez un « profil type », mieux une identité
grassoise ?

Ce taux de retour – soit un très bon résultat au regard des moyennes nationales enregistrées
au cours d’opérations similaires – prouve l’attachement fort des Grassois pour leur
ville. Une observation renforcée par le fait que 96 % d’entre eux ont tenu à exprimer leur
appartenance à un quartier ou à un hameau, Saint-Jacques, Saint-Claude, Le Plan, le
centre-ville étant les plus cités.
La population grassoise n’est pas une population de passage, puisque 37 % des personnes
qui ont retourné le questionnaire y vivent depuis toujours et depuis 20 ans en moyenne.
Si l’on vient vivre à Grasse pour des raisons professionnelles (32 %), on ne quitte pas la
cité pour autant rapidement sans doute parce qu ?une proportion non négligeable (15 %)
estime la qualité de vie attractive tout comme le prix des logements.
Enfin l’analyse par classe d’âge nous a confortés dans la bonne représentativité des réponses,
même si les 35-49 ans et les 50-64 ans semblent plus sensibles à l’avenir de la
cité que les jeunes, sous-représentés. Cette remarque est à tempérer car le questionnaire
a été adressé au chef de famille qui a donc eu tendance à répondre en son nom.
On peut conclure toutefois que l’intérêt porté par tous à la démarche engagée par la commune
est important.

- Quelles sont les attentes des Grassois, dans les grandes lignes ?
Là encore, peut-on dégager des spécificités locales ?

L’attachement des Grassois à leur ville et à leur quartier, mais aussi à la parfumerie, se
manifeste également au travers de leurs attentes. Ces attentes sont personnelles bien
sûr - et on retrouve en tête de leurs préoccupations les problèmes liés aux transports, à
la circulation, au stationnement ainsi qu’à l’animation locale, tant festive que commerciale,
mais elles concernent également la collectivité toute entière... Les habitants de Grasse
sont sensibles, notamment les jeunes du centre-ville, à l’embellissement de la cité, à la
mise en valeur de son patrimoine. La population est par ailleurs sensibilisée aux questions
relatives à l’environnement, aux marchés de pays (légumes, fleurs, artisanat...), à l’agriculture
biologique. Grasse est une ville à la population fortement impliquée.

L ?INTERVIEW DU SENATEUR-MAIRE DE GRASSE, JEAN-PIERRE LELEUX

« On n’administre plus une ville aujourd’hui comme on l’administrait hier... »

- S’en remettre aux habitants pour dessiner l’avenir de la cité, n’est-ce pas, pour un élu, la solution
de facilité ?

Au contraire ! La solution de facilité serait, pour moi, de décider de ce qui est bon et de ce qui
ne l’est pas pour la ville avant de faire appliquer sans états d’âme les solutions retenues... J’ai
toujours estimé que l’on était plus intelligent à plusieurs que seul, d’où cette volonté de créer
un échange d’idées à l’échelle de la cité pour imaginer la ville de demain. Il nous appartiendra, ensuite,
de trier le possible de l’impossible et d’établir l’ordre des priorités.

- Vous n’abordez, à aucun moment, la question budgétaire. Là encore n’est-ce pas une solution
de facilité ? Ou une façon de renvoyer sine die la mise en oeuvre des propositions ?

Ni l’un, ni l’autre. Tout d’abord, j’estime que si l’on enferme les idées dans un cadre budgétaire, elles
ne pourront pas s’épanouir. Nous pourrions passer à côté de grandes et belles choses. Voyez, le funiculaire
 ! Il y a quinze ans c’était une folie. Nous avons persévéré et aujourd’hui le dossier est devenu
possible. Ensuite, je suis convaincu qu’on n’administre plus une ville aujourd’hui comme on l’administrait
hier... J’attends des idées originales pour l’avenir de la cité mais également pour le financement
des idées car la ressource publique est accaparée de plus en plus par d’autres charges comme celles
liées aux solidarités. Faisons preuve d’imagination... y compris quand il s’agit d’ouvrir le porte-monnaie.

- Vous avez évoqué l’aspect pédagogique de cette démarche. Pouvez-vous préciser cette remarque
 ?

En travaillant sur les questions liées au développement de la cité ou, plus simplement, sur sa gestion
au quotidien, la population appréhende mieux les difficultés de la tâche, son côté exaltant aussi. Elle
apprend la hiérarchisation des dossiers, les contraintes inévitables, les compromis nécessaires... Plus
subjectivement, elle s’imprègne de l’âme de la ville, elle se rend compte que la cité, comme une famille,
n’est pas prête à toutes les évolutions, qu’elle a des retenues ou au contraire des envies d’audaces...
Quand l’on ressent cela on vit la ville de l’intérieur autrement. La démocratie participative a cette vertu
pédagogique. Et aujourd’hui tout le monde peut donner son avis.

-  Sincèrement, la « démocratie participative » est-ce que ça marche dans une ville de 50 000
habitants ?

Plus de 2000 délibérations adoptées par le conseil municipal depuis 1997 découlent directement de
la réflexion conduite avec les Grassois durant l’opération « Projet de Ville ». Mais, au-delà des chiffres,
cette opération favorise le dialogue, un puissant courant
d’échanges, une implication directe dans l’évolution de la cité qui
ne sont pas quantifiables mais sont essentiels pour l’envie de vivre
et bâtir ensemble le développement harmonieux et respectueux
de notre cité.