Bernard Lecat : "Nous préparons le déménagement sur Nice-Méridia"


Economie


4 octobre 2016

Après le centre "kangourou" qui permet de ne pas séparer le bébé malade de sa maman, Santa-Maria vient d’ouvrir son Institut du sein. En attendant de s’installer sur Nice-Ouest.

Interview de Bernard Lecat, président directeur général de la polyclinique Santa-Maria.

Après le centre Kangourou récemment inauguré, voici le nouvel Institut du sein : pourquoi cette accélération des projets à Santa-Maria ?

Bernard Lecat  : Cela correspond d’abord à la mise en œuvre de notre projet médical qui repose sur la gynéco-obsétrique - c’est pour cette activité que notre établissement est connu à l’extérieur - et sur le pole chirurgie générale et de spécialités pour lequel nous n’avons pas d’annonce à faire aujourd’hui... mais cela viendra !

La philosophie de ce nouvel Institut ?

C’est un projet d’intérêt général mené par les équipes de Santa-Maria. Tout le monde s’est impliqué. Le but, c’est de réunir ici, en un même lieu, tout ce qui concerne la prévention du cancer du sein - consultation, mammographie etc. - mais aussi la prise en charge de cette maladie.

Justement, avez-vous assez de place dans l’enceinte de Lenval pour ces développements ?

Aujourd’hui, nous sommes entravés par nos murs, c’est vrai. Pour faire cet Institut ainsi que l’unité Kangourou, nous avons du récupérer des surfaces. Maintenant, nous ne pourrons plus guère aller plus loin dans ces locaux.

Où en est votre projet de déménagement ?

La clinique va se déplacer dans quelques années sur Nice-Ouest. Pour que nous puissions aborder ce changement considérable, il faut qu’elle soit déjà bien équipée et bien solide dans ses activités dès à présent. Cette année, nous nous sommes donc appliqués à développer et conforter la gynéco-obstétrique, la suite portera sur activité de chirurgie. Ainsi notre clinique sera sur ses deux pieds pour prendre le chemin de Nice-Méridia.

La Fédération de l’hospitalisation privée estime que les tarifs fixés par l’Etat sont parfois en deça du coût de revient réel. Qu’en est-il ?

C’est vrai. On constate en France que le nombre d’établissements en déficit dans l’hospitalisation privée augmente année après année. Cela vient du renchérissement des coûts lié essentiellement à la politique qualité, mais aussi à la réduction des tarifs. Nous sommes dans le cadre d’une enveloppe dont le montant est fixé a priori. Mais chaque fois que l’activité augmente, le tarif baisse. Celles-ci sont significatives : de l’ordre de 3 à 3,5% par an. Elles s’additionnent depuis plusieurs années...

Est-il exact que l’hospitalisation privée soit moins chère que l’hospitalisation publique ?

Oui. Pour les dépenses opposables à l’assurance maladie, il existe effectivement une différence significative. Il y a quelques années, il y avait une volonté de convergence tarifaire, mais elle a été suspendue. Nous, hospitalisation privée, considérons que pour un même malade et une même pathologie, il doit y avoir un même tarif.

Santa-Maria en chiffres

- 2400 entrées par an à la maternité (dont celle d’Angélina Jolie qui a donné naissance à deux jumeaux en 2008).
- Entre 4000 et 5000 entrées dans les autres services.
- 200 bulletins de salaire
- 15 M€ de chiffre d’affaires.


Jean-Michel Chevalier