Philippe Renaudi (UPE

Philippe Renaudi (UPE 06) ne donne pas de consigne de vote, mais penche pour Fillon

À l’occasion de la prochaine échéance politique, Philippe Renaudi, président de l’UPE 06 a souhaité apporter son témoignage sur l’élection présidentielle et ses enjeux pour les entreprises et leurs salariés. Chose faite en conférence de presse ce matin au cours de laquelle il a donc passé en revue les programmes économiques des principaux candidats à la présidentielle.

« Je m’exprimerai sur le volet économique et social uniquement, a-t-il indiqué. Nous ne donnons pas de consigne de vote, mais nous incitons les gens à voter ».

Puis, Philippe Renaudi avec l’appui d’Honoré Ghetti, président de la CGPME 06, a commenté quelques points importants de la campagne électorale :
- L’Europe : « Elle est le bouc-émissaire des difficultés économiques, mais c’est une véritable force. Les directives européennes sont durcies par la France. Pour les travailleurs détachés, la directive européenne n’est pas respectée en France… L’euro et l’Europe, on y tient ».
- La réforme fiscale : « Il y a un problème de compétitivité, nous avons en France 120 charges et cotisations. Nous payons 100 milliards de plus que les Allemands. Une réforme fiscale est à faire très vite. Il faut une baisse des charges salariales et patronales. Des candidats proposent des baisses d’impôts sur les sociétés ».
- La simplification : « L’économie française est régie par 400 000 normes. L’Europe essaie d’unifier et nous, nous durcissons certaines normes européennes. C’est le courage qui manque à nos politiques ».
- La pénibilité : « C’est plus qu’une usine à gaz, c’est une station orbitale à mettre en œuvre. L’idée est bonne, mais il faut la simplifier ».
- Le prélèvement à la source : « On nous impose de calculer le taux d’imposition. On ne peut pas faire le travail des impôts. Le calcul de taux mois par mois, ça ne marchera pas ».
- Réforme du Code du Travail : « Il prend cent pages de plus par an… Il ne pousse pas les entreprises à embaucher. Il est incompréhensible pour les salariés et les patrons.
Les candidats demandent de distribuer les richesses mais sont trop focalisés par le CAC 40. Dans le CAC 40, ils ne sont que 40, ensuite, il y a 230 grosses entreprises représentant 30% des salariés. Il reste donc une majorité de 70% de PME, TPE, artisans, etc. dont on ne parle pas ».
- Éducation-apprentissage : « 148 milliards d’euros sont versés pour la formation initiale (écoles, facs, etc.) ce qui représente 7% du PIB et 32 millions pour la formation continue. Et pourtant, nous sommes 26e sur 34 au classement de l’OCDE. C’est un système qui ne marche pas. Par exemple, une entreprise de Sophia-Antipolis cherche 35 informaticiens alors qu’il y a 6 millions de chômeurs en France et, en PACA, 40 000 emplois sont non pourvus ».

Enfin, Philippe Renaudi a donné son avis sur le programme des cinq grands candidats 

« Le Pen et Mélenchon veulent sortir de l’euro et le retour au franc : ils se trompent complètement de combat. Hamon part battu d’avance en disant qu’il n’y a plus de travail en France et que le travail, c’est de la souffrance. Il reste donc deux candidats. Chez Macron, il y a de très bonnes choses sauf le droit au chômage après démission. Alléger les charges sur les bas salaires : pourquoi pas tous les salaires ? Taxer les emplois courts : ce n’est pas bon pour les saisonniers. Il propose 7% de chômage en 2022, ce qui est déjà pas mal, la taxe d’habitation supprimée pour 80% des foyers, ce qui est très bien. Enfin, pour l’assurance chômage et la retraite, il ne s’est pas prononcé. Quant à Fillon, c’est le programme économique le plus proche de nos idées (contrat de travail avec modalités de rupture prédéfinies, baisse des charges, allocation chômage plafonnées à 75% et rendues dégressives, suppression de l’ISF et de 500 000 emplois publics, la retraite à 65 ans, la TVA passée de 20 à 22%), sauf pour la suppression des 35 heures : il faut laisser le choix aux entreprises d’en discuter avec leurs salariés  ».

Photo de Une : Philippe Renaudi, président de l’UPE 06 et Honoré Ghetti, président de la CGPME 06 lors de la conférence de Presse de ce mardi18 avril à Saint Laurent du Var. (Photo P.B.)

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