Grasse : première maturité pour l’édition 2013 des Musiques sacrées du monde

« C’est un jeune festival de première maturité », comme le qualifie Jean FLORES, Directeur des Rencontres de Musiques Sacrées du Monde & Directeur du théâtre de Grasse. « Cet évènement répond à une quête de sens que les sociétés occidentales traversent. Je trouve qu’il est important d’amener des pistes de réponses à une quête de sens. On est vraiment sur le dialogue interculturel. Aujourd’hui, alors que tout nous pousse à nous retrancher derrière des communautarismes, nous proposons à Grasse un évènement musical qui va vers l’ouverture et l’universalité, qui pousse le public à l’altérité. Le tout, dans un double mouvement de connaissance et de respect réciproque, pour un mieux vivre ensemble. »

Les coups de cœur de Jean Flores – A ne pas manquer

• Les Musiques Judéo-provençales (ou la tradition musicale des communautés juives installées en Provence depuis la plus haute Antiquité)
• Le Stambali tunisien (ou la célébration envoûtante d’un culte afro-tunisien dont la musique et la danse mènent à la transe)
• Le jazz et la spiritualité (ou la rencontre de Mozart et de Duke Ellington)
• La rencontre de trois Ensembles instrumentaux et vocaux issus de différentes cultures (chants sacrés chrétiens médiévaux, marocains et indiens).

Concerts, débats, conférences, ateliers de pratique, projection de films et dégustations-rencontres lors des moments de « convivencia » après chaque concert : les Musiques sacrées du Monde proposent une palette d’activités culturelles et intellectuelles pour un enrichissement mutuel. « Cet évènement à portée universelle, fondé sur le dialogue interculturel, marque une spécificité que nous souhaitons souligner sur notre territoire, qui est l’esprit de tolérance, de dialogue, de partage et d’humanisme », a rappelé M. le Sénateur-Maire de Grasse Jean-Pierre LELEUX.

Les concerts se tiendront dans différents lieux du patrimoine architectural sacré de Grasse, mais aussi dans des lieux culturels publics et privés. Pour la première fois, le Musée Fragonard, situé dans l’hôtel de Villeneuve, bâtiment historique restauré dans l’esprit des grandes demeures grassoises du XVIIIe siècle, sera l’hôte de deux après-midi de concerts, renouvelant ainsi la tradition du salon de musique. Au programme, des musiques et chants de l’Inde du Sud, et des chants sacrés de l’Islam et de la chrétienté médiévale. Ce musée, qui présente une quinzaine d’œuvres majeures de l’artiste, constitue la deuxième collection française d’œuvres de Jean-Honoré Fragonard après celle du Louvre.

L’Église Saint-Laurent de Magagnosc accueillera également le concert du Quatuors Debussy "Requiems Intimes". Pour beaucoup d’historiens, le mélange de populations juives et de populations locales provençales serait à l’origine de la création de Magagnosc, aujourd’hui faubourg de Grasse et ancêtre pour certains de la cité des parfums. Un symbole de plus du métissage culturel et cultuel du festival.

Autour des concerts, le public aura la possibilité de participer à des ateliers/recontres (initation aux chants méditatifs de l’Inde, découverte de l’oud ou du guembri...), d’assister à la projection de films-documentaires et à une conférence de Raphaël Imbert sur le thème : "Jazz et Franc-Maçonnerie". Les Rencontres des Musiques du Monde Sacrées du Monde investiront véritablement la ville durant près d’une semaine...