BARREAU DE NICE : Jour J

BARREAU DE NICE : Jour J pour le premier tour des élections du Bâtonnier

Suite à l’invalidation le 11 avril dernier par la Cour d’Appel de Lyon de l’élection du Bâtonnier Valentin Cesari et de Maître Martine Videau Gilli, vice-Bâtonnier, de nouvelles élections ont été programmées par le Conseil de l’Ordre pour ce 21 mai (premier tour) et le 28 mai (second tour le cas échéant) pour pourvoir le poste de Bâtonnier jusqu’au 31 décembre 2019, date d’achèvement normal du mandat. Trois candidatures ont été enregistrées pour cette élection. Le point avant les premiers résultats en fin de journée.

>> Le Bâtonnier Valentin Cesari et Maître Martine Videau Gilli

"Vous savez bien que l’élection a été invalidée pour des raisons de pure forme. C’est pourquoi il nous est apparu tout à fait légitime, en conscience et pour le respect du mandat que vous nous avez confié, de soumettre à nouveau à vos suffrages notre candidature aux fonctions de Bâtonnier pour Valentin Cesari et de vice-Bâtonnier pour Martine Videau-Gilli jusqu’à son terme le 31 décembre 2019".
Les deux candidats ont envoyé leur profession de foi aux Avocats du Barreau pour leur rappeler que c’est pour la fin du mandat "conformément à l’arrêt de la Cour de Lyon" que sont organisés les scrutins des 21 et 28 mai.. "Ces élections ne sauraient se confondre, ni dans la durée, ni dans leur projet, avec celles du mois de juin 2019 du Bâtonnier élu qui prendra ses fonctions le 1er janvier 2020. C’est pourquoi nous avons été surpris que nos confrères qui ont déclaré leur candidature à l’élection de juin se présentent aussi à celle de mai". Le Bâtonnier Cesari et Maître Videau-Gilli mettent en avant une "volonté de transparence et de proximité" avec tous les Avocats du Barreau, rappelant qu’ils ont "impulsé une volonté forte de réaction lorsqu’il (leur) semblait que des attaques étaient apportées à la profession". Pendant les seize mois écoulés, ils ont été "présents et disponibles quotidiennement pour les confrères confrontés à des problèmes dont l’importance commandait écoute et conseil ainsi qu’un fort investissement de notre part".
Ils ont l’intention de poursuivre les actions déjà menées comme "la formation professionnelle sans précédent, avec le retour des Hivernales et un nombre inégalé de formation dan tous les domaines", en réorganisant la gestion informatique de l’Ordre, en "faisant preuve de fermeté envers les chefs de juridiction" tout en menant avec "une collaboration attentive et efficace" et en conduisant des actions contre le projet de réforme de la Justice.

>> Maître David Allouche

"Je suis candidat, car je pense qu’il est grand temps de mettre de l’ordre dans notre conseil de l’Ordre. Je suis Avocat depuis vingt ans et les mouvements de contestation nés du projet de réforme de la Justice m’ont conduit à me préoccuper du Barreau. Depuis cette époque, j’y mène une activité militante plus importante - militante mais pas politique - pour m’occuper du fonctionnement du Barreau et des intérêts de la profession".
Maître David Allouche ne se cache pas pour critiquer l’action menée depuis presque deux ans : "L’invalidation de la mandature ne peut qu’inciter les confrères à s’interroger" et à souhaiter une autre gouvernance. "Notre barreau a besoin plus de transparence dans son budget, dans son mode de fonctionnement et dans ses décisions. Il est urgent de remettre le Conseil de l’Ordre dans sa position centrale, et ce n’est pas au Bâtonnier, quel qu’il soit, de diriger de façon autocratique". Candidat pour cette fin de mandat et pour le suivant, Maître David Allouche regrette ces deux élections qui se dérouleront à quelques semaines de distance. "Je suis pour une élection d’un mandat de deux ans et demi" précise t-il.
Il souhaite que les délibérations du Conseil de l’Ordre soient accessibles à tous les Avocats, que cette instance soit ouverte une fois par an au moment du vote du budget. Il veut accompagner l’évolution numérique "en donnant toute sa part à l’humain". Il regrette enfin que les trois à quatre cents confrères "en contentieux avec le Conseil National des Barreaux" n’aient pas trouvé, ici à Nice, une oreille plus attentive pour les défendre.

>> Maître Thierry Troin et Maître Nathalie Beurgaud-Bonada

Maîtres Thierry Troin et Nathalie Beurgaud ont constitué un binôme, le premier briguant le poste de Bâtonnier, la seconde celui de vice-Bâtonnier.
"Avec Nathalie Beurgaud, nous voulons donner la priorité au collectif. Nous nous sommes toujours beaucoup investis, pour elle au Conseil de l’Ordre (3ème mandat), présidente du MARD et dans des activités de formation et des actions autour du droit de la famille ; pour moi depuis quatre ans et demi dans le Conseil de l’Ordre où je fais partie du conseil de discipline, des commissions responsabilité civile et taxation des honoraires et comme trésorier" commente Maître Troin.
Faire évoluer la profession, la promouvoir, défendre ses intérêts sont les principales lignes de force de leur programme : "Nous voulons réaliser une véritable union des Avocats car, bien souvent, chacun travaille isolément dans son cabinet". L’évolution technologique qui atteint la profession ne "constitue pas une menace, mais il faut savoir évoluer avec son temps, s’adapter à la vie moderne qui bouleverse les habitudes. Dans notre programme, nous avons intégré le numérique pour en faciliter l’usage, pour offrir de nouveaux services à nos clients comme la mandat immobilier ou la médiation. Mais il s’agit de mettre l’humain en avant car les Legaltech ne résoudront pas tous les problèmes des gens". Maîtres Thierry Troin et Nathalie Beurgaud-Bonala seront aussi candidats pour le mandat "complet" 2020-2021. "Notre solide amitié, notre attachement viscéral à la profession et au Barreau, nos visions convergentes et complémentaires sur leur avenir seront notre moteur".

Premiers résultats à venir en fin de journée sur nos réseaux sociaux et à retrouver en détail sur notre édition print de ce jeudi 23 mai.

Photo de Une : illustration DR

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