Féminicide : le bracelet

Féminicide : le bracelet "anti-rapprochement" en 2020

Alors qu’en France le 100ème (!) féminicide depuis le début de l’année s’est déroulé à Cagnes-sur-Mer, causant une grande émotion autour du sort de Salomé, 21 ans, battue à mort par son petit "ami", la ministre de la Justice s’est engagée ce mercredi à mettre en place le bracelet "anti rapprochement".
Cet équipement, prévu par la loi depuis 2017, doit être lancé dans le courant de 2020, a promis la garde des Sceaux.

Il a pour but d’empêcher le violences commises dans le cadre conjugal. Il maintient à distance les conjoints et ex-conjoints violents par le déclenchement automatique d’un signal qui alerte les forces de police.
Il constitue l’une des dispositions concrètes annoncées lors du Grenelle contre les violences conjugales. Elle est déjà en vigueur dans plusieurs pays européens (Espagne par exemple). Mais chez nous, ce bracelet n’a pas encore été testé...
Pour Mme Belloubet, cet équipement est devenu une "priorité" comme elle l’a indiqué lors d’une interview sur LCI. Il demandera un budget de 5 M€ annuel pour son fonctionnement. En l’état actuel de la législation, le port du bracelet électronique ne peut être appliqué qu’aux personnes condamnées. La ministre a expliqué qu’un texte pour élargir son application va être déposé au Parlement et "voté dans les meilleurs délais" de façon qu’il puisse être utilisé dès la phase de l’enquête préliminaire ou de la flagrance.
Mme Belloubet prévoit que, dans un cadre civil, le bracelet soit applicable "aux mesures prononcées par les juges aux affaires familiales dans les ordonnances de protection".
Sur France 3, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a reconnu "un échec" dans l’affaire de Cagnes puisque la police n’a pas réussi à protéger la jeune victime. Des personnes ont mis en cause le temps perdu avant l’intervention d’une patrouille (11 minutes entre l’appel téléphonique et l’arrivée sur les lieux selon M. Castaner).

À ce jour, 101 femmes ont perdu la vie en France sous les coups de leur compagnon depuis le 1er janvier. Et cela, c’est un échec collectif qui concerne toute la société...

Photo de Une (illustration - affiche placardée sur un mur bordelais Septembre 2019 - 121 femmes tuées en 2018 par leurs compagnons, déjà 102 mi- septembre 2019) DR VN

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