La FNUJA de retour à (...)

La FNUJA de retour à Nice pour un comité décentralisé les 8 et 9 octobre

Le dernier comité décentralisé de la Fédération nationale des unions de jeunes avocats (FNUJA) à Nice remonte à 2016.
Détails sur celui à venir avec Me Julien Prandi, délégué national.

Quel est l’objectif de ces comités de la FNUJA ?

- Dans la plupart des barreaux, vous avez une Union des jeunes avocats (UJA) qui a vocation à intervenir dans le cadre de l’accompagnement des jeunes avocats, de les représenter en cas de problématique d’ordre déontologique par exemple et il y a aussi une volonté, en tant que syndicat, de représentation de la profession. La FNUJA chapeaute toutes les UJA affiliées. Sur le plan syndical, elle intervient au CNB (Conseil national des barreaux) notamment. Les comités, qui ont lieu une fois par mois, normalement à Paris, sont l’occasion de faire le point sur les travaux qui ont été faits dans le cadre des commissions de la FNUJA : sur le droit de la défense, la collaboration, la formation, le droit des mineurs, le droit pénal... Toutes ces commissions travaillent, un peu comme au Parlement, sur des sujets d’actualité ou des projets de loi. Nous donnons notre avis : est-ce qu’on peut améliorer tel projet, par exemple, ou faut-il le surveiller ? Les commissions rédigent des rapports ou parfois des motions qui sont discutés et votés lors des comités. Les travaux validés sont ensuite portés par les représentants de la FNUJA au CNB et ce dernier les fait remonter à la chancellerie. Il est de tradition, deux à trois fois dans l’année, pour éviter que cela se passe tout le temps à Paris, de faire un comité décentralisé, qui se tient dans un UJA de province. Là, en l’occurrence, c’est à Nice.

Comment va se dérouler cet événement ?

- Le jeudi soir, il y aura un apéritif d’accueil pré-comité pour ceux qui arriveront avant. Le vendredi, on organise une journée de formation à la fac de droit de Nice. La matinée sera consacrée à une formation sur la facturation, ce qui est assez important pour notre profession et surtout pour les jeunes avocats. On est aussi des chefs d’entreprise et on n’est pas formés à cela. C’est important de pouvoir donner des outils de facturation et des conseils. L’après-midi, se tiendra une conférence débat, toujours à la fac de droit, sur le thème de la déontologie croisée, entre avocats, magistrats et forces de l’ordre, avec Me Roland Rodriguez, ancien bâtonnier du barreau de Grasse, M. Eric Vitali, commandant de police à Nice et M. Alain Chemama, magistrat au Tribunal judiciaire de Nice, qui est un ancien avocat. Ce sera suivi d’une soirée à La Joya. Le samedi matin, on aura les travaux du comité proprement dit, au Negresco. Le soir il y aura le dîner de clôture au C’Factory, au MAMAC. L’ensemble du bureau de l’UJA de Nice a travaillé durant tout l’été pour organiser ce bel événement, avec notre président Xavier Fruton en chef d’orchestre.

Quels sont les défis que doivent relever les jeunes avocats en cette rentrée 2021 ?

- Ce sont un peu les mêmes que pour tous les acteurs économiques, liés à l’attente de la reprise. On est toujours un peu dans un flou artistique avec la Covid-19. On voit aujourd’hui les conséquences de cette période et on se rend compte que la facture que l’on va devoir payer risque d’être extrêmement salée. Cela a touché l’ensemble des acteurs économiques et nous, avocats, sommes parfois dépendants de ces acteurs. Afin de pouvoir facturer, encore faut-il que les gens soient en mesure d’avoir les ressources. Des sociétés ont été extrêmement touchées et des économistes prévoient des retombées négatives surtout à n+1 et n+2. Le défi économique des jeunes avocats pour l’instant va être de résister à cette période d’attente de reprise. Et au-delà, avec les nouveaux moyens de communication, la nouvelle génération pourrait peut-être se saisir de cette question : comment amener les gens à venir consulter les professionnels que nous sommes lorsqu’ils sont face à une difficulté juridique ou judiciaire ? Afin de pouvoir les accompagner au mieux dès le début, et ce jusqu’à la fin de leur litige, ou bien simplement de les éclairer et de les conseiller.


Propos recueillis par Sébastien GUINÉ

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L’équipe UJA de Nice prête à accueillir le comité décentralisé à Nice DR et courtesy UJA de Nice
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