Une étape de plus pour la

Une étape de plus pour la Charte internationale des droits du jeune avocat

Le bâtonnier Emmanuel Brancaleoni et la vice-bâtonnière du Barreau de Nice Valérie Serra ont signé la CIDJA avec le président de la FNUJA, Niels Bernardini, le mercredi 26 juin.

En quoi consiste la CIDJA, Charte internationale des droits du jeune avocat ?

- Niels Bernardini : C’est une initiative de la Fédération nationale des unions de jeunes avocats (FNUJA). L’idée de cette charte est d’abord de rappeler un principe de fait : l’avocat, en tant que représentant des intérêts de son client, a un rôle spécifique dans la société par rapport aux libertés publiques et aux droits de l’Homme. C’est un acteur principal de la vie de la société mais en tant qu’avocat, il doit lui-même être protégé. On le voit bien à l’international, dans différents pays, et notamment avec les jeunes avocats, qui sont les plus atteints quand on touche à leur exercice. Le but de cette charte est de promouvoir de grands principes et des valeurs qui permettent d’assurer le plein exercice du jeune avocat, aussi bien dans sa formation, dans sa représentation que dans son exercice.

Combien y a-t-il de signataires de la CIDJA ?

- Niels Bernardini : Nous en avons plus d’une quinzaine (1). Nous faisons le tour des barreaux, des organisations et des associations pour avoir le plus de signataires possibles, une cinquantaine. Ensuite nous porterons cette charte à l’international afin d’en faire un outil juridique fort pour garantir les droits des jeunes avocats.


Le barreau de Nice a rejoint dans la liste les barreaux de Lille, Aix-en-Provence, Marseille, Strasbourg, Saint-Malo Dinan, Avignon, Versailles, Saint-Denis de La Réunion, Saint-Pierre de La Réunion, Montpellier et Grasse, ainsi que la Fédération africaine des unions de jeunes avocats (FAUJA), l’Association européenne du jeune barreau (EYBA) et l’Association des jeunes avocats de Roumanie (ATA).

Il est fait référence dans le préambule de la Charte à « la précarité inhérente au début de l’exercice ». Que recouvre-t-elle ?

- Niels Bernardini : Aujourd’hui, le jeune avocat, quand il entre dans la profession, est celui qui peut être le plus atteint par les difficultés. La précarité peut être financière évidemment, surtout dans les premières années, mais il y a aussi la précarité d’exercice, c’est-à-dire que l’on peut se retrouver seul très rapidement. C’est notamment la solitude de l’avocat installé. Le but de l’entraide est de lutter contre cette précarité. Il faut savoir qu’à l’échelle de Paris, environ 20 % des avocats quittent la profession dans les cinq premières années d’exercice.

Niels Bernardini, président de la FNUJA, Marie-Pierre Lazard, membre d’honneur de la FNUJA, Valérie Serra, vice-bâtonnière du barreau de Nice, Emmanuel Brancaleoni, bâtonnier du barreau de Nice, Manon Beaury, représentante jeune barreau, Romain Vallier, président de l’UJA de Nice et Julien Prandi, ancien vice-président de l’UJA de Nice. ©S.G

Lire aussi : Le barreau de Nice adhère à la Charte internationale des droits du jeune avocat

Une nouvelle formation sur les marchés publics


Niels Bernardini, avocat au barreau de Paris et président de la FNUJA depuis le mois de mai, était également à Nice pour dispenser, avec Marine Vigier, une formation sur les marchés publics. « Dans le cadre des activités de la FNUJA, nous avons des ateliers que nous dispensons dans tous les barreaux où les UJA en font la demande : sur l’installation, sur la procédure, sur le numérique et, c’est une nouveauté cette année, sur les marchés publics  », indique Me Bernardini. «  Le premier atelier sur les marchés publics a eu lieu à Nice. L’idée est de donner des conseils en quelques heures pour que les consœurs et les confrères puissent candidater aux marchés publics, qui représentent une opportunité de développement. Il y a une méconnaissance de la procédure et pourtant c’est une vraie opportunité économique. On se dit que c’est pour les grandes structures, pour les cabinets d’ampleur mais c’est aussi pour les plus petits cabinets, pour les jeunes installés. Il est possible de trouver des marchés publics adaptés  ».

Visuel de Une : Niels Bernardini, président de la FNUJA, Marie-Pierre Lazard, membre d’honneur de la FNUJA,et Emmanuel Brancaleoni, bâtonnier du barreau de Nice lors de la signature d ela charte ©S.G

deconnecte