
Vos échos juridiques hebdo
- Par Jean-Michel Chevalier --
- le 19 avril 2025
Laïcité : un workshop à la faculté de Droit
Une conférence sur le thème « Comment protéger la laïcité ? Perspectives comparatives (France, Amérique du Nord, Asie du Sud) » est organisée mardi 22 avril à 14 heures à la faculté de Droit et Science politique de Nice et retransmise sur Zoom sur demande à : [email protected]. Patrick Weil, directeur de recherche émérite au CNRS, interviendra sur « comment est protégée la séparation des Églises et de l’État : une comparaison entre les États-Unis et la France », le professeur Masum Billah de l’université Jagannath de Dacca (Bangladesh) brossera le « panorama de la laïcité : les leçons de l’Europe pour l’Asie du Sud » et Marc Guerrini, professeur de droit public à UCA, interrogera « la laïcité est-elle essentielle au vivre-ensemble ? Réflexions sur le rapport entre neutralité et inclusivité (France - Canada) ».
Gestion locative : matinée juridique FNAIM
Le 25 avril, de 8h30 à 12h30, la FNAIM Côte d’Azur organise au CGR Cinéma du centre commercial Shopping Promenade Riviera à Cagnes-sur-Mer (119 avenue des Alpes, parking P3) une matinée juridique et technique gratuite à destination des administrateurs de biens et gérants locatifs. Cette formation est prise en compte pour le renouvellement des cartes professionnelles et attestations collaborateurs. Les intervenants experts seront Maître Cyril Sabatié (avocat), Fabien de Matteïs (huissier), Daniel Le Talec (DLT Expertise) et Daniel Falcone (directeur FNAIM Côte d’Azur).
Meta : bye-bye le fact-checking
Mark Zuckerberg, qui a fait allégeance à Donald Trump, a fermé le programme de « fact-checking » aux États-Unis sur les réseaux Facebook et Instagram. Les complotistes et autres influenceurs vont s’en donner à cœur joie. Le clan Trump, qui se faisait régulièrement recadrer par les ‘fact-checkeurs’ pour des outrances notamment, considérait que ceux-ci pratiquaient une censure ‘woke’. Si cette fermeture de la modération ne concerne (pour le moment ?) que les États-Unis, elle va provoquer en Europe le licenciement de 2 000 modérateurs en langue anglaise, espagnole et française basés à Barcelone.
Droit et politique : la mise au point du SM
Les remises en cause de l’autorité judiciaire, les accusations de « justice partiale », de « décision politique contraire à l’État de droit » et de « déni de démocratie » ont fusé après la condamnation de Marine Le Pen. Le Syndicat de la magistrature dénonce les « offensives contre les magistrats et les tentatives de discrédit » qui s’ensuivirent et qui sont « incompatibles dans un État de droit ». Pour le SM, ces attaques relèvent d’un « présupposé confinant au complotisme, qui voudrait que les juges aient un agenda politique, un projet de conquête du pouvoir ou un désir de vengeance à l’égard des politiques (…) ». Le syndicat rappelle que les juges ne prennent pas leurs décisions en fonction de leurs préférences ou de leurs convictions personnelles, ce qui reviendrait « à disqualifier le cœur même du travail juridictionnel. Les juges appliquent à des cas particuliers les lois votées par les représentants du peuple, élus de la Nation ».
Ou, dit plus simplement, ils appliquent aux politiques la loi votée par… les politiques.