Air France : nouveau (...)

Air France : nouveau chèque pour sauver la compagnie

La Commission européenne a autorisé une nouvelle aide de 4 milliards à Air France pour renforcer les fonds propres de la compagnie mis à mal par la crise et l’effondrement du transport aérien. Et dimanche soir, le Conseil d’administration a donné son accord aux conditions mises pour ce nouveau parachute financier qui sera versé par l’Etat français. Les détails de ce sauvetage seront présentés ce mardi.

Avec une perte de 75% du nombre de ses passagers, le groupe Air France-KLM est sorti les ailes brisées d’un exercice 2020 calamiteux. Sa dette, qui atteint 11 milliards, a doublé, avec une perte nette de 7,1 milliards en une seule année.
Mais l’aide autorisée par Bruxelles n’est pas sans conditions : la compagnie devra abandonner des créneaux à Orly (18), ce qui est une vieille « revendication » de la concurrence, jusqu’ici repoussée avec force.
« Le soutien public sera assorti de conditions, visant notamment à assurer une rémunération suffisante à l’État français, ainsi que de nouvelles mesures destinées à limiter les distorsions de la concurrence. En particulier, Air France s’est engagée à mettre à disposition des créneaux horaires à l’aéroport saturé de Paris Orly, où Air France détient une puissance significative sur le marché. Ces dispositions donnent aux transporteurs concurrents la possibilité d’étendre leurs activités dans cet aéroport, en garantissant des prix équitables et un choix plus large pour les consommateurs européens » a commenté Margrethe Vestager, vice-présidente executive de la Commission européenne.
Air France est détenue par la holding Air France-KLM, au sein de laquelle l’État français possède une participation de 14,3 %. Avec une flotte de plus de 300 avions, la compagnie joue un rôle très important dans l’économie française, en termes d’emploi et de connectivité pour de nombreuses régions. En 2019, le groupe aérien avait fait état d’un bénéfice annuel d’exploitation de 750 millions d’euros.
Onze milliards d’aides publiques ont été placées dans la corbeille d’Air France depuis le début de la pandémie.

Photo de Une DR

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