Après la crise sanitaire,

Après la crise sanitaire, la protection des chefs d’entreprise est une priorité

En Région Sud, 4 843 femmes et hommes dirigeants ont perdu leur emploi en 2019, et l’année 2020 s’annonce plus dramatique encore.

La crise sanitaire que traverse la France bouleverse l’économie du pays et met en péril de nombreuses entreprises et dirigeants. Selon l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs, réalisé par l’association GSC et la société Altares, cette situation alarmante risque de devenir dramatique pour l’année 2020.

CHEFS D’ENTREPRISE AU CHOMAGE !

L’indemnisation en vigueur depuis le 1er novembre 2019 avec la loi « Avenir professionnel », n’est pas à la hauteur pour ces responsables d’entreprise qui se retrouvent en situation de chômage, et la protection des chefs d’entreprise doit être une priorité.

Pour Anthony Streicher, président de l’association GSC : « Combien d’entreprises mettront la clé sous la porte après cette crise ? Nous ne le savons pas encore mais la situation est catastrophique pour ces femmes et hommes chefs d’entreprise. Les mesures économiques annoncées par le Gouvernement sont un premier pas. Mais cette crise doit nous servir d’électrochoc sur l’ensemble des territoires. Après cette catastrophe, la nécessité de protéger les entrepreneurs n’est plus à prouver. Il sera désormais criminel de ne pas informer et encourager les entrepreneurs à anticiper les risques liés à la perte d’emploi. L’ensemble des réseaux d’accompagnement de la région Sud doivent informer encore et encore les dirigeants sur les conséquences de cette perte d’activité et des solutions d’assurance perte d’emploi qui existent. C’est notre responsabilité sociale à tous ».

Ainsi, l’âge médian des dirigeants impactés en région Sud s’établissait à 47,3 ans en 2019. Mais, avec les effets dévastateurs de la pandémie, toutes les tranches d’âges seront impactées cette année, notamment les secteurs les plus touchés en 2019 comme la construction, le commerce et l’hébergement, restauration et débits de boissons et qui devront faire face à de nouvelles difficultés en 2020. Depuis le 15 mars, de nombreux dirigeants ont fermé leur établissement ou mis leur activité à l’arrêt laissant présager des situations financières dramatiques, voire des liquidations judiciaires. Ces secteurs représentent plus de la moitié des pertes d’emploi en Provence-Alpes-Côte-d’Azur en 2019 avec 1 182 entreprises impactées dans la construction, 1 027 sociétés liquidées dans le commerce et 755 dans le secteur de l’hébergement, restauration et débits de boissons.

PHOTO DR PRESSE AGENCE