Après le point zéro, (...)

Après le point zéro, les vallées prêtes à rebondir !

"Quand la machine France se met en marche..." Au lendemain de la catastrophe, la petite phrase du maire de Tende à Emmanuel Macron a été reprise en boucle par les médias. Parce qu’elle résume à elle seule la mobilisation intervenue après cet événement climatique exceptionnel par sa violence et ses conséquences. Pour être complet, il aurait aussi fallu ajouter les machines "Europe", "Région", "Département 06", "Métropole NCA", l’armée, les pompiers, les secouristes, les services d’EDF, de l’eau, la SNCF, les associations caritatives, les "simples" citoyens... Tous présents et mobilisés au chevet de nos vallées. On en oublie sûrement tant l’élan de solidarité a été vaste et qu’il se prolonge encore aujourd’hui bien au delà des frontières des A-M.
Des vallées noyées, des vallées défigurées, des vallées dévastées, mais des vallées déjà en cours de reconstruction ! Comme de grandes accidentées qui entreprennent une longue rééducation pour pouvoir marcher à nouveau et reprendre un jour prochain le chemin de la vie normale. Trois mois et demi plus tard, tout est à refaire mais beaucoup a déjà été fait. Les premières urgences ont été traitées. Elles ont permis aux habitants qui le pouvaient de rester sur place malgré les destructions colossales, malgré la peine qui entoure les dix-huit personnes dont les vies furent emportées par les flots de paisibles cours d’eau soudain transformés en torrents furieux.
Il faudra - au bas mot - deux milliards d’euros pour tout reconstruire. Les routes, les ponts, les réseaux, les bâtiments publics. Les assurances prendront en charge les dommages sur les biens privés. Nous aurons bien besoin de toutes les "Machines" pour repartir de l’avant et cicatriser. Parce qu’il n’y a pas d’autre choix et, surtout, que cela correspond à la volonté de la plupart des sinistrés.

Toutes les collectivités et l’état se trouvent à pied d’œuvre. La phase de collecte d’informations et des études est encore loin d’être achevée mais se dessinent déjà sur le terrain les premières grosses interventions qui permettront le vrai redémarrage. La Métropole va revoir son PLU pour tenir compte des enseignements de la tempête. Le Département, les communes imaginent déjà les futures reconstructions qui seront forcément différentes de celles qui ont été dévastées. La Loi Montagne devra être revue parce qu’en l’état elle pourrait constituer un frein sur bien des points pour les valléens.

Les marchés d’appels d’offres sont en cours de préparation. Il y a dans les collectivités la volonté de "favoriser" - légalement ! - les entreprises du terrain, parce qu’il faudra bien aussi procurer de l’emploi pour donner sur place du travail.

Nous n’en sommes donc plus au "point zéro" du lendemain de la tempête. Mais nous avons encore beaucoup d’échelons à gravir sur l’échelle de la résilience.

Dans le numéro spécial, Les Petites Affiches ont fait le tour des moyens et des enjeux, en rencontrant le préfet "de la reconstruction", des parlementaires et des élus, des entreprises, des personnes qui veulent continuer à habiter dans ces vallées non pas "quoiqu’il en coûte" mais dans des conditions qui assurent la sécurité de tous, première des obligations.

C’est notre modeste pierre à cet édifice, à cette maison commune à consolider quand elle n’est pas à rebâtir.
Et s’il est exact que l’on peut faire une chance de la pire des crises, alors nous avons toutes les raisons de penser que Tinée, Vésubie et Roya ont un avenir grâce au soutien de tous !

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