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Avec ses solutions sans contact, Ciel Ascenseurs prend de la hauteur

La claustrophobie, c’était avant la Covid-19. à ceux qui rechignent à s’enfermer dans un ascenseur, la crise sanitaire a donné une autre bonne raison de choisir l’escalier. En ces temps de pandémie, qui nous imposent de réfléchir à deux fois avant de poser nos doigts sur des surfaces hypothétiquement contaminées, la nécessité de toucher les boutons d’un ascenseur peut être perçue, au pire, comme le meilleur moyen de contribuer à la hausse des douloureuses statistiques de la maladie dans les Alpes-Maritimes. Au mieux, comme un billet pour un peu attrayant frottis nasal au premier éternuement venu.

L’un comme l’autre écueil peuvent cependant être évités. Et sans soumettre cuisses et mollets à l’escalade des étages. Ce petit privilège, qui permet de conjuguer le confort et les exigences sanitaires, on le doit à une entreprise azuréenne, spécialisée dans tout ce qui monte et descend pour nous faciliter le quotidien.

"Créateurs d’élévations"

Installée depuis 23 ans à Saint-André-de-La Roche, Ciel Ascenseurs conçoit, fabrique et installe tous types d’appareils élévateurs. "Des plus petits, comme les monte-plats destinés aux restaurants ou les monte-dossiers pour les bureaux, aux plus importants, à l’image des monte-voitures, en passant par toutes les tailles de monte-charges industriels et d’ascenseurs", détaille Siegrid Chané, directrice commerciale, qui veille sur la société avec son époux, Frédéric. "Nous nous disons créateurs d’élévations. C’est pourquoi nous aimons les projets particuliers, qui nous imposent par exemple de nous adapter à un bâtiment existant, en privilégiant le design et l’esthétique". Réputée notamment pour ses ascenseurs panoramiques inclus dans des pylônes vitrés, la TPE bénéficie du label "Entreprise du patrimoine vivant" depuis 2016. Elle revendique sa dimension artisanale (les dirigeants ont d’ailleurs obtenu le titre de Maître artisan en 2015) et réalise, avec ses six salariés, un chiffre d’affaires annuel moyen de 700 000 euros.
En 2020, le coronavirus a bien sûr perturbé son activité. "Des projets ont été mis en stand-by et des chantiers arrêtés. Mais il faut surtout souligner que la majorité de notre clientèle particulière est étrangère. Et en ce moment, elle n’est pas là". Ciel Ascenseurs a toutefois su capitaliser sur la crise. Et saisir l’opportunité que cette dernière lui a présentée en développant des solutions d’utilisation des ascenseurs on ne peut plus sécurisées au plan sanitaire, puisque reposant sur des technologies sans contact.

Capteur infrarouge, application mobile...

Appel du pied pour faire venir l’ascenseur ! DR JP

"Nous travaillions déjà sur cette voie avant l’apparition de la Covid-19, avec l’idée de rendre les ascenseurs plus accessibles", indique Siegrid Chané. "Mais l’épidémie a accéléré notre réflexion, d’autant que ces derniers mois, nous avons observé une forte demande de remplacement des boutons d’appel, qui ne sont pas conçus pour supporter les aspersions incessantes de
produits désinfectants dont ils font désormais l’objet
". L’entreprise a ainsi mis au point quatre procédés permettant de jouir des services d’un ascenseur sans avoir à le toucher. Si ce n’est avec la semelle de sa chaussure.

La première méthode repose en effet sur le recours à des pédales, utilisées pour appeler l’appareil depuis les paliers et à l’intérieur de la cabine afin de sélectionner les niveaux.
La deuxième solution fait appel à la technologie infrarouge : "Plus besoin d’appuyer, il suffit d’approcher le doigt à environ 3 cm du bouton pour lui donner l’ordre".
Troisième option sans contact, le pilotage de l’ascenseur à partir d’un smartphone. En scannant un QR Code, l’usager télécharge sur son mobile une application l’autorisant à manœuvrer l’élévateur à distance.
"Ces trois produits sont au point et nous recevons les premières demandes de la part d’EHPAD, d’établissements de santé et de copropriétés".
Le quatrième, la commande vocale, est en cours de finalisation. "Il sera disponible d’ici un mois", précise la patronne de Ciel Ascenseurs, qui relève ces défis de l’innovation avec le soutien de l’UIMM, de la Chambre de métiers et de l’artisanat et de la Région, à travers son programme de modernisation de l’industrie. Un accompagnement bienvenu, grâce auquel la petite société saint-andréenne s’apprête à prendre de la hauteur.

Photo de Une : Non, le doigt ne touche pas le bouton ! Et pourtant, l’ascenseur a bien été appelé grâce à cette solution sans contact développée par Siegrid et Frédéric Chané, dirigeants de Ciel Ascenseurs. DR J.P

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