Construction : le « (...)

Construction : le « neuf » retrouve des couleurs en France

L’effet des élections locales de 2020 sur la délivrance des autorisations de construction s’estompe peu à peu en France. Les permis accordés sur douze mois glissants à fin octobre montrent une reprise forte (+ 17,9 %), mais si l’on compare au volume de permis accordés avant crise, la hausse est cependant plus mesurée, à + 2,0 % (octobre 2021/février 2020).

C’est le constat réalisé par la Banque des Territoires dans sa dernière note de conjoncture sur l’activité économique et immobilière. Elle souligne que, dans le même temps, les mises en chantier ont également connu une croissance dynamique (+ 8,9 %), hausse s’expliquant elle aussi par un effet de base favorable (la période de comparaison inclut la phase d’arrêt des chantiers du mois de mars 2020). Car, comparé au volume d’avant crise, les mises en chantier stagnent (octobre 2021/février 2020). Elles se situent quant à elles toujours légèrement au-dessus de leur niveau moyen de long terme (388 000 unités en rythme annualisé en octobre pour une moyenne à 10 ans de 377 000).

En 2021, le nombre de logements sociaux financés par la Banque des Territoires est en hausse de 6 % en rythme annualisé à fin octobre. Du côté des agréments, le protocole en faveur de la relance de la production de logements sociaux signé en mars 2021 entre l’Etat, l’USH, Action Logement et la Banque des Territoires a fixé un objectif de 250 000 logements sociaux sur les deux prochaines années, dont 120 000 en 2021.

La Banque confirme elle aussi que la reprise économique a été plus forte que prévue en France en 2021 « sous l’effet combiné de la large couverture vaccinale et des mesures de relance. Le niveau d’activité pré-crise (fin 2019) a ainsi été rattrapé dès le 3ème trimestre 2021. En conséquence, le climat des affaires dans le bâtiment était en forte hausse en octobre, à un niveau historiquement haut, avant la 5ème vague de l’épidémie  ».

Les politiques monétaires des banques centrales «  restent fortement accommodantes et maintiennent les taux à des niveaux très bas  », ce qui soutient la capacité d’achat des ménages. A compter du 1er janvier 2022, suite aux recommandations du Haut conseil de stabilité financière, les banques ne pourront toutefois plus prêter au-delà d’un taux d’effort de 35 % ainsi qu’à des durées supérieures à 27 ans.

Ces recommandations, déjà émises depuis fin 2019, ne devraient cependant pas freiner de façon significative les transactions.

Visuel de Une : illustration DR

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