DOSSIER SPÉCIAL - PAYS DE

DOSSIER SPÉCIAL - PAYS DE GRASSE

Le Pays de Grasse s’engage dans un développement économique équilibré qui facilite l’activité tout en protégeant l’environnement. Revue de projets !

Environnement : démarche innovante pour les déchets et l’électricité

Grasse va être la première ville de France a être équipée du système "Cliink".

Jérôme Viaud recevant un prix des mains de Jacques-Tierry Monti, directeur de EDF pour PACA (DR Ville de Grasse)

Il s’agit d’une application développée par la startup Terradona qui incitera les habitants à (bien) trier le verre et qui seront récompensés pour ce geste par des réductions dans les commerces, par des places de cinéma et autres cadeaux incitatifs... "De la sorte, on espère améliorer la qualité et le volume du tri et augmenter par cette opération de 10 à 15% le chiffre d’affaires des commerçants qui accepteront en paiement les points Cliink", a expliqué Jérôme Viaud, devant de nombreux élus de la France entière réunis à l’occasion du salon "Innovative City" qui s’est déroulé à Nice au début juillet. Par ailleurs, la ville des parfumeurs et la communauté d’agglomération se sont engagées dans une démarche "100% énergie verte" en signant un partenariat avec EDF. Tandis qu’en améliorant leurs bâtiments les collectivités vont réaliser d’importantes économies, de son côté EDF s’engage à fournir une électricité qui sera "100% énergie renouvelable".

Eco-défis : les entreprises relèvent le pari

Parce que le développement durable ne doit pas rester un slogan mais bien au contraire s’inscrire dans des actions concrètes, le Pays de Grasse participe pour la 3ème année consécutive à la démarche nationale "Eco-défis". Elle a pour but de valoriser les commerçants et artisans qui, par leurs pratiques professionnelles, font preuve d’un respect de l’environnement (déchets, rejets de fluides, transport, énergie politique RSE).

À Peymeinade, Jina Luciani propose de la lingerie en tissus bio-équitable. (DR Benoit Page)

En partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur et avec la Chambre de métiers et de l’artisanat de la région PACA, les participants vont donc s’engager sur des "défis" aux impacts positifs sur l’environnement, mais aussi sur la notoriété de leur entreprise, en s’impliquant dans la vie locale (participation aux animations de quartier, adhésion à l’association des commerçants etc.).
Une cinquantaine d’entreprises ont participé en 2013/14, plus du double l’année suivante, en s’investissant dans des actions telles que le tri
sélectif (86%), les économies d’éclairage (79%), les écoproduits et les circuits courts (67%), etc.
Pour cette édition2017 , cent cinquante entreprises réparties sur le territoire de la CAPG vont s’engager à relever six défis contre trois pour les éditions précédentes. C’est parti !

InnovaGrasse : une pépinière qui fait pousser les startups et les jeunes entreprises

Pour implanter durablement des activités économiques innovantes et fixer des emplois pérennes sur le territoire, la CAPG s’est dotée, dès 2010, de la pépinière d’entreprise InnovaGrasse. Un outil installé dans l’Espace Jacques-Louis Lions, et destiné à aider les jeunes startupers et autres entrepreneurs innovants à se lancer dans de bonnes conditions.
Des murs couleur vert pomme, de grandes baies vitrées, des bureaux de coworking, salles de réunion, du matériel de bureautique et de grands espaces de convivialité où l’on peut se retrouver autour de la machine à café ou d’une cuisine : le cadre est propice au travail, dans une ambiance à la fois sérieuse et décontractée.
Déjà des embauches

Des bureaux, mais aussi des espaces ouverts pour travailler. (DR)

Une trentaine de "projets" mûrissent en permanence à InnovaGrasse. Portés par des femmes et des hommes entreprenants, ils s’intéressent à de nombreux secteurs d’activité, souvent en relation avec le pôle Parfums Arômes Senteurs, ou en "périphérie" directe (biotechnologies, santé, produits alimentaires, mais aussi TIC, électronique etc.)
Les résultats, espérés à l’ouverture de la pépinière, sont bien au rendez-vous : un taux d’occupation supérieur à 90 %, des entreprises qui embauchent avec quatre salariés en moyenne par entité, de vraies réussites aussi avec plusieurs jeunes pousses qui ont embauché plus de vingt personnes chacune ! Qu’ils soient ingénieurs, consultants, ou qu’ils aient les pieds enracinés dans l’économie plus traditionnelle du commerce ou de la fabrication, ils partagent davantage qu’un hébergement à la carte, des charges mutualisées, des réseaux : ils ont en commun cet esprit entrepreneurial qui écrit, dès aujourd’hui, l’économie de demain sur ce territoire.

Un "hôtel" pour accompagner le développement

Pour ne pas risquer de voir partir ailleurs les jeunes pousses nées dans sa pépinière, la CAPG va proposer, au premier trimestre 2018, un "hôtel d’entreprises" pour abriter les TPE et PME en voie de développement qui ont besoin de surfaces supplémentaires pour s’épanouir.
Cet "hôtel" constitue donc la suite logique d’InnovaGrasse pour accueillir, dans un bâtiment qui est en cours de rénovation et d’adaptation, des activités tournées plutôt vers la science du vivant et des biotechnologies, vers les laboratoires d’électronique, et plus généralement vers les activités scientifiques de recherche et d’analyse. Mais aussi des chaines de fabrication industrielle nécessitant des environnements "blancs".
L’hôtel propose des surfaces pour des laboratoires et des pièces de stockage, des bureaux et des salles de réunion. Public visé : les entreprises de cosmétique, de la santé, de recherche et d’analyse.
Dès cette première année d’activité, une dizaine d’entreprises sont attendues. Avant que l’hôtel n’atteigne sa vitesse de croisière, avec une vingtaine de sociétés en activité.Il a été financé par le fonds européen pour le développement économique régional (1,7 M€), la Région, le Département et l’État (0,2 M€ chacun) et par 1 M€ d’autofinancement de la CAPG.

CitésLab : pour créer de l’emploi dans les zones prioritaires

La CAPG est la première collectivité à recevoir CitésLab, un dispositif de la Caisse des Dépôts destiné à faciliter la création d’entreprises dans les zones prioritaires. S’adressant aux 23 communes de la communauté d’agglo, CitésLab est aussi porté par Initiative Terre d’Azur, le Club des Entrepreneurs du pays de Grasse, Pôle Emploi et la Mission locale.

La fibre se déroule vers l’avenir

Pour ne pas ajouter une fracture numérique à l’éloignement géographique, le Pays de Grasse s’est inscrit dans le schéma d’aménagement mis en place par le Département pour apporter l’internet à très haut débit dans la quasi totalité des communes du 06 d’ici 2021.
Dix huit des vingt trois villages de la CAPG situés dans le moyen et dans le haut pays seront donc raccordés. Une opération qui représente un investissement de 3,750 millions d’euros sur six ans.

La fi-bre va apporter l’internet à très haut débit dans le moyen et haut pays. (DR)

L’accès au très haut débit est en effet un enjeu majeur de solidarité territoriale et de développement économique. Les particuliers, les entreprises, les services publics pourront donc bénéficier, comme sur le littoral, de la fibre qui seule, par sa "puissance", permettra de surfer dans de bonnes conditions dans les années à venir.
Partout où cela sera possible, elle sera enterrée en passant "sous" les routes. Les travaux sont déjà en cours dans de nombreux secteurs de la CAPG.
La maîtrise d’ouvrage a été confiée au SICTIAM (Syndicat Intercommunal des Collectivités Territoriales Informatisées Alpes Méditerranée) qui bénéficie pour effectuer cette mission d’une délégation de service public, coordonnant les actions de onze partenaires pour offrir aux usagers des performances
optimales.
Les élus du Pays de Grasse ont unanimement décidé de s’inscrire dans cette démarche. Dans le département, 100 des 163 communes sont concernées par ce programme qui va installer 3 800 kilomètres de fibre et 75 000 prises pour un coût total de 88,2M€.

"Grasse expertise" : l’emblème des savoir-faire

Culture de la plante à parfum, travail en laboratoire... Toute la chaîne des savoir-faire est représentée avec la marque "Grasse Expertise". (DR)

"Un pour tous, tous pour un" : ce pourrait être la devise de Grasse Expertise, la marque collective regroupant les professionnels de la filière arômes et parfums, qui a été lancée en juin dernier par le Club des Entrepreneurs. Elle est chargée de faire rayonner au niveau international le savoir faire unique de ce secteur d’activité qui représente quelque 5 000 emplois et plus d’une
centaine d’entreprises dans le Pays de Grasse. Toute la "chaîne" du pôle d’excellence est représentée sous la bannière de Grasse Expertise : depuis la production des plantes à parfum (Domaine de Manon, Clos de Caillan) jusqu’aux grandes entreprises (Robertet, Fragonard). En passant par le design des flacons, l’ingénierie technique ultra spécialisée pour les fabricants et créateurs de parfums et cosmétiques, la logistique etc. Sans oublier l’enseignement supérieur, avec une partie du pôle chimie de l’Université de Nice Sophia Antipolis, qui a été transférée à l’Espace Jacques-Louis Lions un Master et plusieurs DU pour que les étudiants et enseignants-chercheurs soient au plus près des attentes et besoins de la filière.

Attirer des entreprises
Cette marque collective, qui porte le nom de Grasse dans le monde entier, a pour but de fédérer, protéger et promouvoir les savoir-faire et de renforcer l’écosystème en attirant des entreprises du secteur sur le territoire.
Une quinzaine d’entre-elles a déjà adhéré pour une durée de trois ans à cette initiative qui ne pourra, dans un monde où la concurrence est rude, que consolider la part grassoise des arômes et parfums pesant déjà 2,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires réalisés à partir du territoire. En adhérent à cette démarche, les partenaires s’engagent à localiser les emplois sur le périmètre géographique de la marque (de l’Est-Var à Carros), à contribuer au rayonnement des savoir-faire emblématiques et, last but not least, à soutenir la culture des plantes à parfum sur nos collines.

Unesco : une ambition si légitime...

Comme la tapisserie d’Aubusson, la gastronomie française et l’équitation de tradition... le Pays de Grasse rejoindra t-il, bientôt, la très select liste des sites classés par l’Unesco ?
C’est très possible, car il a présenté une demande d’inscription au titre du
"patrimoine culturel immatériel de l’humanité". En avançant de sérieux atouts. Son dossier, piloté par l’association Patrimoine Vivant que préside le sénateur Jean-Pierre Leleux, rassemble en effet les personnes qui militent pour cette juste reconnaissance qui viendrait récompenser le savoir-faire séculaire autour de la fleur et du parfum. Les grands parfumeurs français, les cultivateurs de plantes à parfum, les experts et ouvriers qui assurent la transformation des matières premières naturelles - ainsi que les personnes participant aux fêtes et pratiques sociales autour de cette activité mondialement connue (comme la cuisine réalisée avec des fleurs ou les fêtes liées aux récoltes) - s’associent pleinement à la démarche de candidature.
Par cette mobilisation, les savoir-faire liés au parfum en Pays de Grasse sont déjà entrés en avril 2014 à l’inventaire du Patrimoine Immatériel de la France.
Après cette première étape, le maire de la Cité des Parfums Jérôme Viaud et Jean-Pierre Leleux ont reçu en mairie les ambassadeurs de l’Unesco
venus constater sur place la pertinence de la candidature. Réponse en novembre 2018.

Cabris : les enfants associés à la construction du centre de Loisirs

Une vue du centre de loisirs, actuellement en travaux. (DR)

Transformer une habitation en centre de loisirs pour les enfants, c’est le projet - en passe de devenir réalité - piloté par le Pays de Grasse pour la commune de Cabris. Adjacente à l’école du village, une maison de 110 mètres carrés va être adaptée et agrandie pour recevoir jusqu’à 57 jeunes qui bénéficieront de cinq salles d’activité sur deux niveaux.
Le chantier, qui a démarré en juin dernier pour une livraison programmée à la fin de cette année, représente un investissement de 310 000€ (HT). Il est subventionné à 50% par la CAF, le Fond de soutien à l’investissement public local et par la Région. Situé aux "Mas Saint Jean", cet équipement recevra notamment, dans le cadre de l’action sociale d’intérêt communautaire en faveur de la jeunesse, les activités périscolaires, les centres de loisirs et de séjours. Si la façade déjà existante ne sera pas ou peu modifiée pour rester dans la continuité architecturale du quartier, en revanche les extensions qui seront construites de part et d’autres afficheront une rupture revendiquée : elles seront traitées en ossature et bardage bois pour être aussi "bavardes, créatives et vivantes que leurs futurs utilisateurs" promettent ses concepteurs. Au printemps et cet été, des ateliers pédagogiques ont d’ailleurs permis aux enfants d’imaginer "des univers oniriques" avec l’illustratrice Élodie Lascar et le collectif ETC pour rendre le centre attrayant. Une façon ludique, pour les futurs utilisateurs, de s’approprier le lieu et d’en faire un endroit magique. Avec, en prime, une vue féerique sur la vallée de la Siagne !
Le centre ouvrira au 1er trimestre 2018.

Saint-Auban : jamais isolés avec la MSAP !

Cela pourrait s’intituler "la continuité territoriale" : pour éviter aux habitants du Haut pays et aux proches voisins des Alpes de Haute Provence et du Var d’avoir à descendre sur Grasse pour leurs démarches administratives, - 60 kilomètres mais plus d’une heure de route- la Maison de Services au Public (MSAP) installée au bas du village de Saint Auban reçoit dans ses locaux permanences et réunions.
Quinze fois plus de visites que d’habitants

La MSAP de Saint Auban : indispensable aux habitants. (DR)

On peut y rencontrer les agents de Pôle Emploi, de la CAF, les assistantes sociales du Département, les Impôts, et obtenir des renseignements pratiques... Bref traiter de toutes les questions pour l’emploi, la formation, l’insertion, la création d’activité, le social, le logement, etc. Et même faire les démarches pour obtenir un passeport et une carte d’identité. Un vrai service de proximité pour cette "Maison" qui est aussi un lieu d’écoute et de conseil. Elle reçoit plus de 3000 visites par an : une performance dans un village qui compte à peine 250 habitants...Elle a ouvert en 1995 à l’instigation de la communauté de communes. Labellisée douze ans plus tard, elle appartient depuis au réseau national des MSAP et constitue une sorte de poste avancé de la communauté du Pays de Grasse qui prend en charge l’entretien des locaux, le personnel (quatre temps plein, dont un actuellement en congé maternité) et le fonctionnement de la structure. La MSAP abrite également le centre de formation Jean Brandy - une session d’anglais vient d’ouvrir pour les demandeurs d’emploi - et huit postes d’ordinateurs où les habitants peuvent se former aux nouvelles technologies, effectuer leurs démarches dématérialisées en bénéficiant d’une aide bien pratique pour les personnes ne maîtrisant pas les subtilités d’internet. Alors que la journée du Forum des services publics et des association vient de s’achever, que le "contrat de ruralité" intéressant treize communes a été élaboré par les agents du Pays de Grasse, Saint Auban a inauguré son nouveau parc VTT. L’épicier du village, qui propose à la location des VTT à assistance électrique, a tracé des pistes qui vont permettre aux sportifs accomplis comme aux familles de découvrir des balades "nature" dans des paysages grandioses. Alors, tous en selle !

Jardins du MIP : patrimoine vivant à Mouans-Sartoux

C’est un musée vivant, à ciel ouvert, qui évolue chaque jour, au fil des saisons.Un petit éden de couleurs et de senteurs, sur une colline de Mouans-Sartoux, aux aspects de Toscane avec ses cyprès et ses oliviers traversés par des canaux d’arrosage qui auraient fait rêver Jean de Florette. Bigaradier, agrumes, verveine, vétiver, jasmin, lavande, thym, tubéreuse, rose de mai, violette, myrte... Toutes ces plantes qui entrent dans l’alchimie secrète des parfums sont cultivées avec amour - et dans les règles du développement durable - dans les jardins du MIP (Musée International de la Parfumerie).
Un patrimoine floral et agricole typique, qui a fait la renommée mondiale du Pays de Grasse. Un catalogue vivant des plantes aromatiques et odorantes, dans lequel le visiteur peut se promener à son rythme, de parcelle en parcelle, pour sentir, s’émerveiller, imaginer les gestes mille fois répétés depuis le XVIIIème siècle par ceux qui viennent cueillir dans la fraîcheur du matin les délicates corolles qui seront ensuite transformées dans le secret des laboratoires et ateliers. Dans les jardins du MIP, la vue, les sens olfactifs sont en permanence sollicités : il suffit de toucher une feuille, une fleur, pour emporter avec soi un souvenir parfumé de cette visite... Une partie "conservatoire" présente les essences les plus typiques et anciennes.
- Jardins du MIP, 979 chemin des Gourettes, Mouans-Sartoux,
Tel : 04.92.98.92.69 www.museesdegrasse.com

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