Enseignement de l'arabe

Enseignement de l’arabe à l’école, une vieille controverse française

Avec la bénédiction d’Emmanuel Macron et de l’inspecteur d’Académie du Var, la langue du Coran sera enseignée dès le CE1, à partir de début novembre dans une classe de Cogolin. Mais étrangement, seule cette ville semble concernée par le dispositif dans le golfe de Saint-Tropez.

Quand elle a appris la nouvelle, Christiane Lardat, adjointe au maire de Cogolin en charge des affaires scolaires n’en est pas revenue : « Les bras m’en sont tombés » !

AUCUN CONTROLE PEDAGOGIQUE

En effet, courant septembre, l’élue a découvert que l’Inspection Académique du Var allait mettre en place, à partir de début novembre, une classe de cours d’arabe qui devrait concerner 35 enfants d’origine arabe.

«  Le plus étrange, c’est que seule notre ville est concernée dans le golfe de Saint-Tropez par ce dispositif qui semble résulter d’accords internationaux, signés par la France avec les pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) », explique Mme Lardat, encore sous le choc.

Elle ajoute : « Mais, personne contrôlera ce qui se dira pendant les cours puisqu’ils sont dispensés en totalité en arabe. J’ai évoqué ce souci avec l’Inspecteur d’Académie. Mais, il a balayé d’un revers de la main mes inquiétudes car, à ses yeux, elles ne sont pas fondées. Il n’empêche que personne ne sera capable de traduire ce qui se dit réellement pendant les cours. C’est tout de même inquiétant, vu le contexte actuel ».

Pour l’élue locale, « cette formation dispensée à des élèves d’origine arabe mais qui ne parlent la langue va à l’encontre de toute forme d’intégration : « En effet, on va apprendre l’arabe à de jeunes enfants qui s’expriment en français, simplement pour qu’ils puissent mieux communiquer à la maison avec leurs parents qui, eux, malgré une présence ancienne sur le territoire, ne maîtrisent pas encore le français. Cela va à l’encontre de leur intégration et au pire, cela les renferme encore plus sur eux-mêmes en les isolant de leurs voisins français », regrette Mme Lardat.

La Ville est tenue de fournir un local au professeur d’origine étrangère et à ses futurs élèves mais elle n’a aucun moyen légal de contrôler le cours et encore moins de l’interdire. Les services de renseignement ont été alertés.

Gilles CARVOYEUR - Photos PRESSE AGENCE.

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