Entreprises : L’alliance entre Robertet et MyCoach, un parfum d’aventure

"L’idée est de montrer au travers d’un projet, Okaia, une autre vision de la collaboration entre l’univers start-up et l’univers grand groupe", a expliqué Fabien Giausseran, directeur adjoint de la division parfumerie deRobertet, lors d’un webinaire organisé en juin par la French Tech by Pays de Grasse. "C’était une des lacunes de la Tech, d’arriver à relier l’expertise des grands groupes aux start-up. On a réussi à le faire avec Robertet et on est pourtant dans deux univers différents", a abondé Cédric Messina, PDG et fondateur de MyCoach, qui propose de digitaliser la pratique sportive. "Robertet a cette image de joyau de l’industrie. Le groupe a fêté ses 170 ans l’année dernière mais il essaie de garder une mentalité de start-up et d’aventurier. Il faut toujours garder cet esprit d’avant-garde", a souligné Fabien Giausseran, qui souhaite également "dépasser le schéma, qui vient des États-Unis, où l’on oppose systématiquement les vieux grands groupes et les nouvelles start-up. En Europe et en France, je ne vois pas pourquoi on opposerait le digital et l’industrie".

Un vrai succès

Le projet Okaia, "une aventure humaine" pour les deux dirigeants, est parti d’une idée de Cédric Messina alors qu’il se promenait en famille dans les rues de Nice. "Dans les magasins de parfums, je voyais toujours les mêmes marques et Fabien (Giausseran) m’a confirmé que pour 80 à 90% des parfums, ce sont les mêmes marques depuis 30 ans". Cédric Messina a alors contacté la Fédération française de football (FFF) et a appris que la FFF avait 450 licences pour l’équipe de France championne du monde, "tout, sauf le parfum". "Et j’ai eu l’opportunité de prendre la licence. Le talent et la légitimité de Robertet ont fait le reste. On a lancé Eau Bleue qui s’est vendue à des dizaines de milliers d’exemplaires, ce qui a été un vrai succès". Cédric Messina, également co-président de la French Tech Côte d’Azur, a par ailleurs révélé au cours du webinaire qu’Okaia avait vocation à devenir "la plateforme des produits sous licence". Il devrait y avoir une cinquantaine de licences de marques proposées à partir de novembre prochain. L’aventure continue.