La gazette hebdomadaire

La gazette hebdomadaire de J-M Chevalier

Une sélection de courtes informations de notre directeur de la rédaction sur un peu tout !

Dessin de Une : Il faut vraiment tout le talent et la bonne humeur de notre ami Jean-Jacques Beltramo pour rendre l’actualité de la semaine souriante. L’humour étant comme chacun sait "la politesse du désespoir", qu’il est bon de voir notre monde avec le regard décalé du dessinateur de presse. Alors pour notre moral : merci Jean-Jacques !

La phrase

"Un drame dissimulé se joue dans nos EHPAD. Face à l’omerta, je demande au Premier ministre de faire toute la vérité sur les morts et de tester résidents et personnels. Ne rien dire serait indigne, ne rien faire serait criminel."
Éric Ciotti, député des A-M.

Nos échos

Non respect du confinement et mise en danger de la vie d’autrui
Grégoire Dulin, procureur de la République de Tours, a tapé sur la table en constatant le non respect du confinement dans la ville des bords de Loire.
Évoquant la "mise en danger de la vie d’autrui" par ces attitudes désinvoltes, il indique avoir donné "des instructions très précises aux forces de l’ordre" pour des mises en garde à vue qui seront suivies d’un jugement dans le cadre de la comparution immédiate. Des peines allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende devraient ramener à la raison (et à la maison) les derniers récalcitrants...

Sévérité oui, ma non troppo...
Député de la Marne, membre de la commission des Lois, ancien magistrat à la Cour des comptes, Charles de Courson a estimé à l’Assemblée qu’une peine de prison et une amende à 3 750 € en cas de non respect "répété" du confinement est une proposition "au-delà de toute proportionnalité. [Il faut] se dispenser d’une peine d’emprisonnement alors que nos prisons sont pleines !"

Pierre Truche n’est plus
Ancien procureur général au procès de Klaus Barbie, Pierre Truche est décédé dimanche à l’âge de 90 ans. Il avait par la suite été procureur général près la cour d’appel de Paris, puis procureur général près la Cour de cassation, qu’il a présidée de 1996 à 1999. À l’École nationale de la magistrature, qu’il dirigea, il avait dit aux auditeurs de justice : "Vous allez exercer un métier dangereux. Dangereux pour les autres. Ne l’oubliez jamais". Dans le droit fil de cette pensée, il avait présidé la commission consultative des droits de l’homme.

Quarantaine : pour les avocats aussi...
Un avocat québécois, de retour d’un voyage en Argentine, s’est présenté au palais de justice de Montréal "par devoir et pour faire son travail", sans passer par la case quarantaine. Dans une ordonnance exceptionnelle, une juge l’a renvoyé dans ses foyers, l’excluant jusqu’à nouvel ordre de toutes les juridictions de la Belle Province.

Tabernacle ! Il ne pas trop forcer sur le champignon...
Un autre avocat québécois (décidément !) a vu son procès reporté pour cause de coronavirus. Après avoir mangé "par erreur" des champignons hallucinogènes, il s’était baladé en tenue d’Adam dans sa rue, urinant dans une voiture de police. Honteux, confus, il attendra le mois d’août et la fin de la pandémie pour s’expliquer devant la justice...

Loyer des PME en difficulté : appuyer sur bouton "pause"
Les principales fédérations de bailleurs et la Caisse des dépôts et consignations ont appelé leurs adhérents à suspendre les loyers des TPE et des PME qui sont contraintes de fermer en application de l’arrêté du 15 mars 2020, et à leur proposer des échéanciers de remboursement sans pénalités adaptés à leur situation une fois que l’activité aura repris. Elles ont également recommandé à leurs adhérents d’étudier avec bienveillance les demandes de suspension de loyers qui seraient faites par les autres entreprises touchées par la crise.

"Force majeure" : pour l’État c’est oui
Marchés publics, relations inter-entreprises : l’État donne l’exemple en reconnaissant la clause de force majeure. Les collectivités locales, incitées par les organisations patronales, ont indiqué faire de même. En principe, pas de pénalités de retard, ce qui est bien le moins si l’on ne veut pas que les entreprises mettent la clé sous la porte...

Soutien pour les TPE, indépendants et micro-entreprises

Le budget rectificatif adopté par l’Assemblée prévoit un fonds de solidarité de soutien aux TPE, indépendants et micro-entreprises affectés par les restrictions d’activité réglementaires ou particulièrement touchées par la crise et qui connaissent une baisse importante de leur chiffre d’affaires.
Les entreprises éligibles bénéficieront d’une aide de 1 500€ et, éventuellement, d’un soutien complémentaire au cas par cas pour éviter la faillite dans le cadre d’une gouvernance associant les régions.

Les chiffres

- 45 milliards, montant du plan d’urgence du gouvernement pour le soutien à l’activité économique.
- 5% le taux prévu (et encore évolutif) de récession de la France en 2020.
- 250 millions de masques commandés, et moi, et moi et moi...
- 24 000 bureaux de tabac ouverts en France.
- 26 000 entreprises avaient mis du personnel en chômage partiel à la fin de la semaine dernière.
- 730 000 chômeurs en France du fait du Covid 19 (chiffre de mardi 24/03).

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