Laissons donc roupiller

Laissons donc roupiller l’archevêque de Canterbury...

À en juger par la surenchère de propositions pour verdir leurs programmes, ce n’est plus la peine de se faire du souci pour la planète bleue, les futurs candidats à la présidentielle nous promettant tout à la fois de la reprise économique durable, avec de l’énergie renouvelable, avec des pistes cyclables et des produits recyclables. Autant de propositions finalement indiscutables, au point que si, mises bout à bout, elles devaient être toutes appliquées, on devrait davantage craindre un refroidissement qu’un réchauffement climatique...

Puisqu’il est majeur, vacciné et qu’il jouit à priori de ses droit civiques, il n’y a aucune raison qu’Éric Zemmour ne se présente pas à la présidentielle. Il en a tout à fait le droit du point de vue légal. Comme vous et moi (d’ailleurs je continue à m’interroger le matin en me rasant, mais ce n’est pas le sujet). En revanche, qu’un journaliste sorte de son rôle pour entrer dans l’arène politique est éminemment discutable puisque, plus que tout autre, il a
accès quasi illimité au micro et à l’image. On attend d’un polémiste qu’il polémique. Avec Zemmour, on est bien servi. Mais qu’il brigue l’élysée est aussi incongru que si l’archevêque de Canterbury se mêlait de rock n’roll et prétendait remplacer Charlie Watts à la batterie des Rolling Stones.
Dans une société en difficulté, on attend des idées de la part des politiques, et des critiques de la part des journalistes, sensés représenter l’opinion. Mélanger la carpe et le lapin ajoute à une confusion déjà bien installée, et pour ma part je préfère voir la bobine de Zemmour dans l’étrange lucarne que sur la photo officielle des présidents dans les 35 000 mairies de France.

On nous cache tout, on nous dit rien... Les quatre premiers voyageurs spationautes non professionnels qui ont pris place dans Space X ont-ils dû présenter un pass sanitaire avant d’embarquer ? À bord de la fusée ont-ils vraiment pu respecter la distanciation sociale ? Avaient-ils embarqué des tests en cas de rencontre (bien improbable) avec des petits hommes verts. J’ai beau éplucher la presse mondiale, je ne trouve pas de réponse à ces questions. C’est bien la preuve d’un complot...

"Au secours, la gauche revient !". Ce n’est pas à Paris que l’on "risque" d’entendre cette apostrophe classique des périodes électorales, mais à Oslo où le centre gauche vient de remporter les législatives. Anne, Arnaud, Jean-Luc et les autres, vous voyez, c’est (peut-être) possible...
J.-M. CHEVALIER

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