Le nouveau préfet Bernard

Le nouveau préfet Bernard Gonzalez prêt à pédaler à fond pour les Alpes-Maritimes

Cycliste ayant un caractère de compétiteur, le représentant de l’état va mettre toute son énergie au service du département.

Bernard Gonzalez, nouveau préfet des Alpes-Maritimes, n’a pas attendu bien longtemps pour faire la connaissance du département dont il a désormais la charge. Dès avant sa prise de fonction, il a supervisé en personne des réunions organisées à Cannes sur la sécurité du Festival, et il a ensuite profité du temps printanier le week-end dernier pour se consacrer à l’une de ses passions, le cyclisme, qu’il pratique de longue date comme compétiteur, l’un des traits dominants de son caractère. Une petite virée de 85 kilomètres jusqu’à Vintimille, avec retour par La Turbie et le col d’Eze : rien de tel pour se mettre en jambe...

Il s’est présenté lui même comme "un homme de terrain, qui aime le contact, avec qui on peut parler" à l’occasion d’une rencontre avec la presse locale, qui n’était plus habituée depuis trois ans à pouvoir discuter aussi facilement avec le représentant de l’état.
S’il ne connaît pas encore tous les dossiers du terrain - laissons lui le temps d’atterrir - Bernard Gonzalez a précisé les grands axes qui conduisent son action.
Celui de la sécurité, qui est l’une de ses spécialités (il est passé par la DGSE). "C’est mon dada, j’y porte la plus grande attention". Le soir de l’attentat du 14 juillet, alors préfet du Vaucluse, il accompagnait le président de la République François Hollande au Festival d’Avignon lorsqu’il a appris en direct la terrible nouvelle. "La sécurité est hélas une question qui est toujours d’actualité".
Il s’intéresse aussi de très près au développement économique, à la création d’entreprises "qui créent de la richesse pour l’emploi, le bien-être général de la société".

Ci-dessous, un résumé des différents sujets abordés lors de cette réunion sinon informelle, du moins sans ordre du jour.

Élections : "la compétition est normale"
À quelques mois des élections municipales, le préfet Gonzalez ne se dit pas autrement surpris par les rivalités sur la Côte d’Azur. "Des personnalités sont en compétition dans le cadre d’un débat. (...) Mon but, c’est l’intérêt général et le bien public".

Économie : un rôle de facilitateur
"Le temps de l’administration n’est pas celui de l’action des entreprises. Nous avons des procédures qui sont longues alors que les entrepreneurs ont besoin de réponses rapides. Oui, un préfet doit être un accélérateur pour qu’il y ait transformation de l’état d’esprit dans la fonction publique.
Nous pouvons aider, même si les collectivités ont maintenant des responsabilités propres dans la gestion de l’ingénierie administrative".

La "misère au soleil reste la misère"
Le préfet a passé son enfance "dans une HLM" de quartier populaire. "Ce n’était pas forcément évident de s’appeler Gonzalez lorsque l’on était rapatrié d’Afrique du nord. À Nice, j’ai bien conscience que la misère au soleil reste quand même la misère et que des gens la vivent au quotidien".

Festival de Cannes : sécurité, convivialité
"J’ai visité le Palais, c’est une ville dans la ville. Sécuriser une telle manifestation est un challenge, avec tous les mouvements des VIP pendant le festival, les livraisons, la façade maritime, etc. Je ne communiquerai pas sur les effectifs de police, mais soyez assurés que les services de l’État et les collectivités sont mobilisées.
Les plans en vigueur les années précédentes ont été gardés et adaptés, notamment sur les files d’attente.
Derrière ce dispositif il faut garder de la convivialité. Le monde entier nous regarde..."

Ruralité : développer le Moyen et Haut pays
"On doit pouvoir vivre une ruralité qui ne soit pas archaïque et pénalisante mais dans laquelle on peut se construire un avenir. C’est ce qui me plaît dans les Alpes-Maritimes, cet arrière pays qui veut exister et se développer. Il faut pouvoir jouer sur les deux tableaux, les centres urbains, et la ruralité. Je vais retrouver ici la problématique du loup, que j’avais déjà dans le Ventoux".

Sécurité routière : "stop" à la mortalité
"Ma politique est de sauver des vies". Bernard Gonzalez ne manquera pas de travail à ce sujet puisque 19 personnes ont déjà trouvé la mort sur les routes des A-M depuis le début de l’année. Dont beaucoup de deux-roues qu’il faut "respecter" et protéger (parfois contre eux-mêmes). "Il ne s’agit pas de piéger, mais quand les règles sont dépassées, il faut savoir dire "stop".

Photo de Une DR JMC

deconnecte