Le Pradet s'engage dans

Le Pradet s’engage dans la voie innovante du bio contrôle pour la protection de ses palmiers

Le Pradet s’engage dans la voie innovante du bio contrôle pour la protection de ses palmiers contre les attaques du charançon rouge.

Le charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus continue sa progression inexorable.

Les moyens de contrôle autorisés chimiques ou biologiques sont encore aujourd’hui restreints. « C’est un vrai combat que nous engageons aux cotés des services de l’état. Sur la soixantaine de palmiers recensés début 2007, seul une trentaine a survécu à ce jour. La lutte que nous engageons est plus large que la commune du Pradet. Elle s’inscrit dans une lutte commune qui concerne tout le bassin méditerranéen.

D’autres villes des Alpes Maritimes (Antibes, Cannes, Nice) ont déjà fait le choix du bio contrôle.

Dans le passé, la ville du Pradet a expérimenté la technique d’endothérapie associée a des traitements chimiques coûteux qui s’est avérée être un échec, il est temps d’élargir les stratégies au Pradet », rappelle Hervé Stassinos, le maire. « Le souci de préservation de l’environnement et de nos concitoyens ainsi que la loi dite « Labbé » qui interdit à l’horizon 2020 le recours à l’utilisation des produits phytosanitaires chimiques en parcs, jardins et espaces verts obligent les communes à repenser les stratégies de lutte et à se tourner vers des méthodes de bio contrôle dont l’efficacité est reconnue », ajoute t-il.
Dans ce combat, la ville s’appuiera sur la fédération des CIL car de nombreux palmiers se trouvent dans des propriétés privées. « Au-delà de la polémique chimique ou biologique, l’objectif n’est pas d’éradiquer le charançon car selon à dire d’experts, « il est impossible d’éradiquer à 100% le charançon mais il faut plutôt abaisser leur population à des niveaux acceptables pour la survie des palmiers ».

La mairie du Pradet a donc décidé de s’engager dans la voie du bio contrôle pour la protection de ses palmiers communaux contre les attaques du charançon rouge et de contribuer au développement de nouvelles méthodes innovantes. Il s’agit également de ne pas prendre de risque en matière de pollution de l’environnement compte tenu de la présence d’apiculteurs sur le territoire communal. « Ainsi, va très prochainement être mise en place une expérimentation sous convention sur plusieurs palmiers de la ville afin de tester une stratégie mixte de traitements à base de nématodes et de champignon Beauveria bassiana qui semble très prometteuse », reprend Hervé Stassinos.
Cet essai aura aussi pour but de travailler à la démocratisation des méthodes d’application.

Photo de Une : Dattier des Canaries fortement attaqué par le Charancon DR Wikipédia

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