Les "deuxième ligne" (...)

Les "deuxième ligne" bien mal récompensés d’être montés au front...

Si l’on en croit les délégués syndicaux, les employés de "deuxième ligne" de Carrefour reçoivent un salaire mensuel de 1 620 euros. En brut, bien sûr, soit une petite fortune. Et toujours selon les représentants du personnel, jamais l’enseigne n’a fait un aussi bon chiffre d’affaires qu’en 2020 puisqu’elle était restée ouverte, "essentielle" à la vie du pays pendant les confinements, contrairement aux coiffeurs, marchands de chaussures ou de vêtements et autres petites boutiques.
Alors, pour récompenser ces valeureux "deuxième ligne", qui ont fait notre admiration et permis au pays de tenir, le grand distributeur leur promet une revalorisation salariale de 0,9% cette année. Pour soldes de tous comptes.
On voudrait pouvoir comparer cette augmentation à la rémunération des actionnaires qui, chez Carrefour comme ailleurs, oublient vite les efforts des caissières, livreurs et autres petits boulots qui ne suscitent pas l’envie, mais que l’on s’était promis de récompenser parce qu’ils avaient été obligés de prendre tous les risques alors que les masques n’étaient même pas disponibles.
Les belles promesses faites la main sur le cœur sont déjà oubliées. Et dans le cas de Carrefour, les employés n’ont toujours pas la prime annuelle Macron pourtant défiscalisée et sans charge. Pourtant, le Pdg du géant de la distribution, Alexandre Bompard, se parfumait il y a encore peu. Dans le texte : "Après trois ans de transformation, notre modèle de croissance assure de façon pérenne le dynamisme de nos ventes et la profitabilité du groupe. Nos résultats 2020 en sont la démonstration".
La grève de ses employés le week-end dernier préfigure t-il d’autres mouvements sociaux chez les "deuxième ligne" ? Intéressante question.


Soyez bien certains que je ne vais pas me précipiter dans ma pharmacie dès le 12 avril pour acheter les "auto-tests" Covid annoncés à partir de cette date par Olivier Véran. Car, après avoir écouté à la radio la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, je connais hélas déjà par avance la réponse : "pas arrivés". Comme pour les vaccins, le début de la livraison risque d’être homéopathique.
A propos, je vous parlais la semaine dernière d’une dame de 91 ans toujours en attente de sa première injection. Soyez rassurés : elle n’est toujours pas vaccinée. Sa mairie n’a pas d’autre réponse à apporter que de lui conseiller d’aller souvent sur le site Doctolib "dès fois qu’il y aurait un désistement". Dans les grandes villes avec vaccinodromes, il y a des files d’attente que l’on montre à la télé. Dans les patelins, il n’y a guère de vaccins, pas de queue, et donc pas de caméras.
Pendant ce temps, aux états-Unis, pour le week-end pascal, le cap des 106 millions de vaccinés a été franchi. Et pourtant, personne là-bas n’avait promis aux Américains des campagnes de vaccination 24 heures sur 24 et sept jours sur sept...

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